A l’occasion du congrès du Mouvement démocrate (MoDem) qui a eu lieu à Blois le week-end du 23 et 24 mars, Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, était plus attendue que François Bayrou. Devant 600 membres centristes, elle a proféré l’un des trois discours finaux, révélant son soutien pour l’introduction d’une part de proportionnelle dans les élections législatives. « Il est temps de faire ce pas », a-t-elle encouragé, vêtue d’une veste orange, symbole du parti centriste, et affirmant que cette représentation plus équitable serait un moyen efficace d’encourager les électeurs à retourner aux urnes.
Cette position de Mme Braun-Pivet n’était pas une révélation, elle avait déjà exprimé son approbation envers une réforme du système de vote. Cependant, son soutien était anticipé par François Bayrou, qui a fait de cette issue un point de repère politique depuis sa première candidature à la présidentielle en 2002. « Une opportunité s’est présentée », a-t-il annoncé au podium, se préparant à revendiquer la victoire, « Je suis convaincu que le moment est venu, après tant d’années de lutte. » Pour le leader du MoDem, cette part de proportionnalité est « essentielle pour le futur de la démocratie française ». Elle pourrait également permettre à son parti de maintenir le plus de sièges possibles à l’Assemblée nationale, même si la coalition gouvernementale venait à s’effondrer après 2027.
Deux jours auparavant comme rapporté par le Figaro, Yaël Braun-Pivet a soutenu l’idée de taxer les « superprofits » de grandes sociétés et les rachats d’actions, rejoignant ainsi le combat du MoDem, surtout défendu par le président du groupe, Jean-Paul Mattei, à l’Assemblée nationale. Il a été noté avec une pointe d’humour par M. Bayrou lors d’une réunion de presse que toutes les personnes de mérite finissent par adhérer à un moment donné aux idées du MoDem.
Organisation de « l’espace central »
Suite au drame concernant son entrée non confirmée au gouvernement au début février, les personnalités de la majorité ont essayé de lui manifester leur soutien. D’autres figures prépondérantes étaient également présentes, notamment l’ex-première ministre Elisabeth Borne, l’ancien ministre du travail Olivier Dussopt et le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti. Pendant ce temps, encore retenu en Nouvelle-Calédonie, le président d’Horizons, Edouard Philippe, a transmis un message vidéo où il a exprimé son bonheur de pouvoir continuer à collaborer avec M. Bayrou.
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