"C'est à l'UEFA de prendre ses responsabilités", appelle SOS Racisme.
Le match de Ligue des champions entre le PSG et les Turcs de Basaksehir Istanbul a été interrompu à la 14e minute mardi soir et les joueurs sont rentrés au vestiaire, après un incident supposé raciste impliquant le quatrième arbitre de la rencontre.
L’arbitre principal
Après un premier quart d’heure de jeu électrique, il a demandé à l’arbitre principal d’intervenir pour calmer Pierre Achille Webo, l’entraîneur-adjoint noir du club stambouliote, trop véhément après une décision arbitrale.
Enorme colère du banc stambouliote et aussi de l’attaquant de cette équipe, l’international sénégalais né à Sèvres Demba Ba, qui s’indigne : «Pourquoi il dit négro lui ?», demande l’ancien Rouennais. Entre temps, Webo avait été expulsé.
« C’est à l’UEFA de prendre ses responsabilités »
« Les propos de l’arbitre sont scandaleux », a réagi Dominique Sopo, président de SOS Racisme. « On ne désigne pas une personne par sa couleur de peau lorsqu’on est un arbitre de l’UEFA ».
La réaction des joueurs, qui ont cessé de jouer, « montre qu’il y a des étapes qui sont franchies, mais il ne faudrait pas que les instances du football ne soient mises en mouvement que lorsque les joueurs se bougent », estime Dominique Sopo.
Toujours est-il que le cas d’insultes racistes d’un arbitre n’est pas franchement prévu dans les règlements de l’UEFA. Insultes d’un joueur, d’un membre de staff ou en provenance des tribunes, oui. Mais pas d’un arbitre. Au final, le match aurait pu reprendre. Les instances avaient proposé de le faire à 22h.
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