Selon le texte original, le football français est confronté à un défi financier majeur suite à l’échec de la vente des droits de télévision pour la Ligue 1 par la Ligue de Football Professionnel (LFP). Cela met non seulement les clubs en difficulté financière, mais peut également avoir un impact significatif sur le sport amateur dans son ensemble.
Le point central du problème réside dans la « taxe Buffet », qui consiste en un prélèvement de 5% sur les droits attribués par les organisateurs français d’événements sportifs, instauré en 2000 par Marie-George Buffet, alors ministre de la jeunesse et des sports. Son but était de redistribuer une portion des richesses générées par le football vers le sport amateur. Cependant, la taxe, dont 85% des revenus provenaient des droits du football, a subi une baisse importante suite à la réduction continue des fonds provenant des droits du football.
La situation a été particulièrement grave depuis 2020, l’année de l’échec total de Mediapro, le diffuseur temporaire du championnat de France. On s’attendait à ce que les droits du football génèrent plus de 1,2 milliard d’euros par saison avec Mediapro. Cependant, ce chiffre n’a été que de 685 millions d’euros pour la saison 2020-2021 et de 663 millions d’euros pour 2021-2022 après une négociation avec les repreneurs de la Ligue 1, qui comprennent Amazon, Canal+, BeIN Sports et Free. Cela est maintenant tombé à une somme aussi basse que 500 millions d’euros par saison pour les droits nationaux, suite à un accord signé en août par la LFP avec DAZN, une plateforme britannique, et BeIN Sports, une chaîne basée au Qatar.
Lors de la conclusion du contrat Mediapro, la « taxe Buffet » a généré 76,4 millions d’euros, mais en 2024, elle a seulement rapporté 59,7 millions d’euros. Le même montant est prévu par le gouvernement pour l’année 2025. Cependant, il y a des doutes sur la capacité de cette taxe à maintenir le même rendement. Régis Juanico, un ancien député socialiste et conseiller départemental de la Loire, prévoit une chute de 20 millions d’euros en 2025 et accuse le gouvernement de manquer de sincérité sur ce point.
Le contrat qui lie la LFP à DAZN comprend la période de 2024 à 2029, mais les parties peuvent résilier après deux ans si elles n’atteignent pas 1,5 million d’abonnés, ajoutant encore plus d’incertitude. L’Agence nationale du sport (ANS), qui tire une partie de son budget de la taxe Buffet depuis sa création en 2019, est particulièrement touchée par cette diminution. Mais au-delà du soutien au sport élite, l’ANS est également responsable de la promotion de la pratique du sport pour tous. Une partie du budget de l’ANS est dédiée à l’accueil de nouveaux membres dans les clubs amateur, à la formation des bénévoles et à l’animation, comme l’explique Jean-Jacques Lozach, sénateur socialiste de la Creuse.
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