Lors du match de football entre Paris Saint-Germain (PSG) et Strasbourg le 19 octobre, les supporters du PSG ont scandé des chants homophobes pendant dix minutes. Cet acte, dirigé contre l’Olympique de Marseille (OM) qu’ils allaient affronter la semaine suivante, pourrait nuire à l’image du club. Le Collectif Ultras Paris (CUP) a conduit ces chants offensants et l’intervention du speaker pour rappeler les valeurs d’inclusion du football a été ignorée.
Jean-Baptiste Montarnier, le président de l’association de supporters LGBT Bleus et Fiers, a témoigné de l’intensité de cette expérience homophobe. Suite à cet incident, trois ministres, Bruno Retailleau, Gil Avérous et Othman Nasrou, se sont prononcés contre ces comportements inacceptables. Ils ont discuté des moyens de rétablir l’ordre dans les stades lors d’une réunion prévue le 24 octobre.
De nombreuses instances de football ont condamné ces chants. Une commission disciplinaire de la Ligue de football professionnel (LFP) doit étudier cette affaire le 30 octobre. De son côté, la direction du PSG a réitéré son engagement à lutter contre toutes les formes de discrimination.
Les groupes de fans de football demeurent muets sur la question de l’homophobie. L’Association nationale des supporteurs, qui prône tolérance parmi les ultràs, admet que la question posée est récurrente. Pierre Barthélémy, leur avocat, note que, bien qu’il n’y ait pas d’intention homophobe juridiquement parlant du fait que les chants ne nomment personne directement, les termes utilisés peuvent blesser.
Une plainte a été déposée le 21 octobre par l’association Stop Homophobie, en collaboration avec le collectif Rouge Direct, auprès du tribunal correctionnel de Paris. Elle accuse DAZN, le diffuseur de la Ligue 1, d’avoir diffusé les chants, et la LFP de complicité dans cette affaire. « En ciblant la plateforme qui a diffusé les images capturées par la LFP, nous avons choisi de frapper là où ça fait mal, au portefeuille. Cela pourrait enfin faire bouger les choses dans le milieu du football professionnel », explique l’avocat de l’association, Etienne Deshoulières. Les 70,94% restants de cet article sont réservés aux abonnés.
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