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23 octobre 2024 10 h 47 min

FC Nantes : se réinventer nécessaire

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L’ambiance au centre sportif de la Jonelière est optimiste. Ce jeudi 17 octobre, au milieu de la journée, les footballeurs du FC Nantes (FCN) rentrent chez eux après une matinée d’entrainement, alors que le personnel reste occupé à l’intérieur des bâtiments. Situé à La Chapelle-sur-Erdre, au nord de Nantes, dans une zone protégée, les infrastructures gardent le charme d’époque depuis leur ouverture en 1976 ; c’est plutôt inhabituel pour une équipe de Ligue 1.

La joie et le calme qui prévalent illustrent parfaitement l' »atmosphère familiale » saluée par tous les participants. « Mais cela ne change pas le sérieux de la situation », indique un employé, préférant rester anonyme. La réduction des droits de diffusion a eu un impact considérable sur les finances du FCN, qui ne recevra que 6 millions d’euros de revenus télévisés pour la saison 2024, par rapport à 25 millions en 2023. C’est une chute de 76 % pour une source de revenus qui représentait habituellement entre 50 % et 60 % du budget (de 80 millions pour la saison 2024-2025).

Face à la crise actuelle, l’intensité de la lutte du club est amplifiée par le fait qu’il n’est pas détenu par un fonds de placement suremballé et qu’il ne perçoit pas cette année les droits de diffusion internationale ou ceux des compétitions continentales, réservés aux équipes participant aux coupes d’Europe. Pour éviter la faillite redoutée par plusieurs équipes de la Ligue 1, l’homme d’affaires Waldemar Kita, qui est le propriétaire depuis 2007 et dont la fortune a été estimée à 750 millions d’euros en 2024 par le magazine Challenges, a été contraint d’injecter entre 35 et 40 millions d’euros dans le club d’après nos informations. Alors que la possibilité d’un plan social avait été soulevée et avait soulevé des préoccupations à la Jonelière, elle a été rejetée. Le président a voulu rassurer son équipe : tant qu’il sera à son poste, le FCN résistera.

Non-renouvellement de la diététicienne et de la psychologue

« Chacun est maintenant très vigilant sur les dépenses, à son échelle », confirme Franck Kita, le fils du propriétaire et directeur général délégué du club, qui est établi dans la salle où se tiennent habituellement les conférences de presse des Canaris. Depuis plusieurs mois, la direction élimine les frais considérés comme non essentiels. Par conséquent, l’utilisation de la diététicienne et de la psychologue dédiées à l’équipe principale n’a pas été renouvelée au début de la saison, et le podologue ne se rend plus qu’occasionnellement pour s’occuper des joueurs.

Certains projets initialement discutés en interne ont été reportés indéfiniment, comme l’extension du magasin du stade de la Beaujoire. « On est en mode économie, on bouge plus et on mange moins », explique un employé, tandis que les équipes travaillent d’arrache-pied pour trouver de nouvelles recettes qui compenseraient, si possible, la perte de revenus.

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