L’été dernier, marqué par les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, s’est conclu il y a environ un mois, plus précisément le 8 septembre. Malgré cela, ces événements semblent déjà lointains. Pourtant, la compétition et les performances ont laissé chez le public, la presse internationale et les acteurs politiques de tous bords, une impression de fierté et de bonheur qui, pendant quelques semaines, a réussi à réunir une nation fracturée.
En parallèle de la compétition elle-même, un facteur a pris une importance nouvelle pour tous les organisateurs d’événements sportifs : la manière dont les événements ont été relatés sur les réseaux sociaux. Quels ont été les retours des utilisateurs sur les comptes officiels, tels que X, Instagram, Facebook, YouTube et TikTok, des JOP ? Ont-ils été impressionnés par les Jeux ou les ont-ils critiqués ? Les Jeux ont-ils déclenché une vague d’insultes ou de messages haineux ? Quels athlètes ont fait parler d’eux le plus ?
Pour obtenir certaines de ces réponses, la société française Bodyguard, experte en modération de contenus numériques, a effectué une analyse. Pour le compte du journal Le Monde, elle a étudié les interactions sur les plateformes sociales du Comité international olympique (CIO) et du Comité international paralympique (IPC). Depuis 2021, Bodyguard a pour mission de protéger les comptes de marques ou d’organisations sportives, parmi lesquelles la Ligue de football professionnel, le club de football italien de la Juventus de Turin, le tournoi de tennis de Roland-Garros, ou encore la Fédération française de football et ses équipes nationales (masculines, féminines, et espoirs).
« Valeurs décadentes de l’Occident »
Le concept est simple : une technologie propulsée par de l’intelligence artificielle masque rapidement les messages considérés comme nuisibles dans quarante-cinq langues. Ces messages sont ensuite uniquement visibles par l’auteur. Cette technologie s’applique aussi aux émojis et autres pictogrammes, tels que les bananes utilisées pour insulter les athlètes noirs. Charles Cohen, le fondateur et président de Bodyguard, confirme que cette approche a largement contribué au succès des Jeux Olympiques.
Au cours des deux semaines de compétition, du 26 juillet au 11 août, le CIO a reçu environ 3,2 millions de publications majoritairement en anglais sur ses cinq comptes de réseaux sociaux et a généré plus de 12 000 publications sur ses différentes plateformes. Les commentaires positifs ont largement surpassé les critiques et les discours haineux, qui comprenaient principalement des insultes transphobes, homophobes et racistes. 64% des commentaires étaient neutres, c’est-à-dire qu’ils ne suscitaient aucune émotion particulière.
Pour lire la suite de cet article, il faut être abonné. Il reste 52,4% à lire.
Laisser un commentaire