Jérôme Valcke, l’ancien secrétaire général de la Fédération Internationale de Football (FIFA), a récemment reçu une bonne nouvelle du Ministère public de la Confédération Helvétique (MPC): une action judiciaire entamée à son encontre en novembre 2015 a été officiellement abandonnée. Le vendredi 4 octobre, cette information a été divulguée, laquelle était relative à des accusations de « gestion déloyale », « possible abus de confiance », et « détérioration de données ».
En raison de ces soupçons, le domicile suisse de M. Valcke avait fait l’objet d’une perquisition par le MPC en mars 2016. Valcke, qui avait officié comme le numéro 2 de la FIFA entre 2007 et 2015, a été suspendu de toutes les activités liées au football par le comité d’éthique de la Fédération Internationale jusqu’en 2032, principalement pour des cas de « conflits d’intérêt » et pour avoir « accepté et distribué des cadeaux et d’autres bénéfices ».
Le MPC s’était principalement concentré sur des allégations de « gestion déloyale » faites par le consultant israélien Benny Alon dans le cadre des tickets pour la Coupe du Monde brésilienne de 2014. Ces allégations contre M. Valcke avaient incité la FIFA, alors dirigée par Sepp Blatter, à le démettre immédiatement de ses fonctions avant de le renvoyer début 2016.
Selon M. Alon, en 2013, M. Valcke avait demandé la moitié des bénéfices sur les 2400 billets alloués par la FIFA à la société suisse JBS. Alon avait prévu de revendre ces billets à un prix beaucoup plus élevé, maximisant ainsi leur bénéfice mutuel.
Selon le jugement final, la FIFA n’a subi aucun préjudice.
M. Alon avait confirmé aux journalistes qu’il avait mis de côté une somme à six chiffres dans une mallette pour la remettre à M. Valcke en avril 2013. Cependant, M. Valcke, trop submergé par son divorce, n’a pas accepté le rendez-vous, selon M. Alon.
Dans cet aspect de l’affaire, le MPC a principalement jugé qu’on ne pouvait accuser M. Valcke de manquer de fidélité envers la FIFA. Le parquet estime que même si M. Alon a effectivement proposé quelque chose à M. Valcke, la FIFA n’a pas subi de préjudice. Selon le MPC, même si M. Valcke n’a pas refusé l’offre de manière explicite, de par le point de vue de M. Alon, l’opportunité de partager les bénéfices était toujours bien vivante en septembre 2013.
Cependant, M. Valcke doit assumer un tiers des coûts judiciaires (20 000 francs suisses). Car le parquet estime qu’il a, au minimum par négligence, manqué de prévenir la FIFA de la proposition de M. Alon, qu’il affirme ne pas avoir acceptée, violant ainsi son obligation de loyauté et les règlements internes de la FIFA.
Vous avez encore 57.08% de l’article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
Laisser un commentaire