Alors que le football masculin français connaît une période de difficulté due à une réduction des revenus des droits télévisés, le football féminin français continue d’évoluer. La Ligue féminine de football professionnel (LFFP) a été lancée il y a trois mois et son président, Jean-Michel Aulas, a récemment rencontré les responsables des clubs de Première et Seconde Ligue au siège de la Fédération française (FFF).
Durant cette réunion, plusieurs progrès concernant la professionnalisation du football féminin ont été discutés, ainsi que les ambitions de la LFFP, notamment l’augmentation du nombre de clubs en première division de douze à quatorze d’ici 2026 et l’objectif d’atteindre 500 000 licenciées d’ici 2028, contre 250 000 actuellement. Juste avant une réunion du comité directeur dans l’après-midi, l’ancien président de l’Olympique lyonnais (OL) a accordé une entrevue d’une heure au journal Le Monde.
Certaines personnes ont exprimé leur scepticisme en affirmant que la professionnalisation n’a pas modifié leur routine quotidienne. À ces critiques, Jean-Michel Aulas a rétorqué qu’il fallait voir au-delà des discours négatifs pour percevoir les progrès significatifs qui se produisent. Il a souligné l’importance de la structuration du football féminin français pour ne pas être laissé en queue par le football féminin anglais, qui a commencé sa professionnalisation en 2017, et a ajouté que les résultats de cette structuration seront plus clairement visibles avec le temps.
Dans le domaine du football féminin, des progrès significatifs ont été réalisés avec plus de 220 femmes maintenant sous contrat professionnel dans la ligue, un chiffre jamais atteint auparavant. De plus, l’affluence aux matchs s’est accrue, déjà quatre matchs de plus de 1 000 spectateurs lors des deux premières journées, un nombre qui n’a été atteint que neuf fois lors de la dernière saison si on exclut les matchs du Paris Saint-Germain et de l’OL. En plus, les audiences télévisées ont augmenté de 25%. Cela témoigne de la croissance rapide du football féminin.
Cependant, la professionnalisation n’est pas encore totalement accomplie dans tous les clubs. Les clubs comme le PSG, l’OL, le Paris FC et Fleury sont presque entièrement professionnalisés, mais il reste encore beaucoup de travail à faire pour les autres clubs. Les équipes ajoutent à leur personnel des directeurs généraux, des analystes vidéo, des médecins, etc., des postes qui n’ont été créés qu’il y a deux ans. Pour les aider dans ce processus, la Ligue Féminine de Football Professionnel (LFFP) offre des licences qui décrivent le niveau de structuration d’un club et leur donne droit à des subventions pouvant aller jusqu’à 600 000 euros par saison pour la plus élevée. Évidemment, l’obtention de ces licences nécessite certains investissements de la part des clubs. Le reste de cet article est réservé aux abonnés.
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