Si Bruno Genesio était appelé à se remémorer un match particulier de son mandat à Lyon (2015-2019), où il a débuté sa carrière en tant qu’entraîneur professionnel, il choisirait sans aucun doute la victoire de son équipe sur le terrain de Manchester City de Pep Guardiola en septembre 2018, sur le score de 2-1. Depuis deux mois, comme technicien en poste au LOSC, le professionnel de 58 ans est parvenu à faire chuter deux autres figures emblématiques de l’entraînement du XXIe siècle : José Mourinho et son équipe de Fenerbahçe lors des barrages de la Ligue des Champions, et de manière plus marquante, Carlo Ancelotti et son Real Madrid, le mercredi 2 octobre (1-0).
Il y a près de dix ans, alors que Genesio se préparait à obtenir son diplôme, Ancelotti – quintuple vainqueur de la Coupe aux Grandes Oreilles – l’avait accueilli à Madrid. Genesio avait alors absorbé les principes de gestion des joueurs d’Ancelotti, des techniques auxquelles il a certainement fait appel récemment, face à une situation d’urgence. Après avoir remporté une victoire contre le Havre le week-end dernier (3-0), ses Dogues n’avaient pas gagné depuis plus d’un mois et avaient désespérément besoin de redresser la barre.
La défaite de son équipe à Saint-Etienne (0-1) le 13 septembre avait conduit Olivier Létang, le président lillois, à déclarer qu’il avait « honte de ce que nous avons offert ». Moins de trois semaines après, le LOSC remportait contre le Real Madrid ce qui pourrait bien être « la plus belle victoire de l’histoire du club », selon Lucas Chevalier, pur produit de la formation locale. « C’est une soirée fantastique, que nous n’allons certainement pas oublier », ajoutait Jonathan David, qui a marqué l’unique but du match.
« Lucas Chevalier, le sauveur du LOSC ».
L’arrivée du Real Madrid dans la ville était très anticipée, une première rencontre pour le LOSC. Le détenteur du titre de la C1 a toujours suscité des réactions fortes à travers le monde et la capitale des Flandres ne prétend pas être différente. Mattéo, un jeune fan originaire de Valenciennes, portait discrètement le maillot du Real sous celui du LOSC lorsqu’il est venu près du stade.
Baptiste, qui assistait à ce match prestige avec ses amis, a saisi l’opportunité unique de voir une confrontation avec une équipe de premier plan. Mais le Real n’était une grande équipe que par leur réputation ce mercredi soir. Selon l’entraîneur Carlo Ancelotti, les Merengues manquaient d’intensité et de nombreux autres aspects pour espérer vaincre la fougue des nordistes. Ancelotti a admis sans difficulté que Lille avait très bien joué et mérité sa victoire.
Les Lillois, soutenus par 50 000 supporters présents au stade Pierre-Mauroy, un lieu effervescent lorsqu’il est plein à craquer et en mode Ligue des champions, ont démontré une grande confiance en eux, à l’image d’Ayyoub Bouaddi. Ce dernier a fêté un 17ème anniversaire plutôt insolite mercredi soir, face au plus grand club du monde, et a contribué à aider son équipe à prendre rapidement le dessus sur les Madrilènes.
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