Vêtus en bleu-vert, ces volontaires étaient omniprésents autour des lieux de compétitions, nécessaires au bon fonctionnement des Jeux Olympiques et Paralympiques. Ils ont été ovationnés lors des cérémonies d’inauguration et de clôture des Jeux de Paris 2024, et reçus des éloges inédits lors d’un événement français. Cependant, une fois les compétitions terminées, que deviennent ces louanges adressées à leur indispensable contribution? Les mêmes qui forment la colonne vertébrale des près de 360 000 associations sportives ont des réserves à ce sujet en ces périodes de crises financières.
Au gymnase de La Rose, situé au milieu des quartiers nord de Marseille, Bryan, un grand homme vêtu d’une tunique noire, rassemble une quinzaine de filles âgées de 13 à 14 ans venue s’entraîner au basket-ball. Chaque semaine, après sa journée de travail, le jeune entraîneur les supervise pendant qu’elles courent, les encourage à se passer le ballon. Ce vendredi 27 septembre, un mois après la rentrée des classes, l’équipe est au complet. L’Union Marseille Basket-Ball a connu un afflux de demandes d’adhésion, mais les locaux sont bondés et les entraîneurs déjà accablés de travail.
Dans cet environnement, aucun travailleur ni superviseur n’est remboursé. Le club, humble avec un budget de 35 000 euros, fonctionne uniquement grâce à une trentaine de volontaires. « Les entraîneurs comprennent leur importance cruciale dans ce quartier qui ne possède pas grand-chose. Cependant, chaque année, nous sommes à la recherche de volontaires, car il y a beaucoup de roulement », note le président Ousmane Diakhité. Un peu plus loin, dans le même 13e arrondissement, le FC Burel, aussi, rencontre des difficultés pour attirer de nouveaux membres. « Bien que nous soyons un club de football important à Marseille, ayant des équipes compétitives dans la ligue, il est de plus en plus ardu de motiver des bénévoles sans aucune récompense », ajoute Serge Obré, directeur sportif à temps partiel depuis près de cinquante ans.
Chaque week-end, il y a encore beaucoup de gens qui soutiennent ces associations qui nourrissent la communauté. Ce sont ceux qui se réveillent tôt le dimanche matin pour accompagner les jeunes à leurs matchs, s’occuper des uniformes, gérer la cafétéria, trouver un arbitre disponible et remplir les feuilles de match. De retour chez eux, ils s’occupent de la gestion financière du club, recherchent des sponsors et œuvrent à trouver de l’aide pour le week-end suivant.
La pandémie de Covid-19 a engendré un éloignement des membres les plus âgés, découragés par les protocoles de santé ou simplement absents. Par conséquent, il est plus difficile pour les associations d’impliquer les adhérents dans leurs opérations. Les nouveaux adhérents sont disposés à consacrer un week-end ou un mercredi, mais pas chaque semaine. « L’engagement est devenu plus irrégulier et les volontaires sont moins disponibles », note Vincent Saulnier, secrétaire général de l’Association nationale des élus responsables du sport. « C’est comparable à la politique, la façon de s’engager a évolué. La nouvelle génération n’est pas prête à dédier sa vie à un club. En conséquence, de nombreux dirigeants peinent à trouver un remplaçant », déclare Richard Bouigue, co-directeur de l’observatoire du sport à la Fondation Jean Jaurès.
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