Avec un brassard à son bras et un grand sourire radieux, Kévin Ramirez a conduit son équipe dans un clapping avec les fervents supporters français à Boukhara, Ouzbékistan, suite à leur victoire en huitième de finale de la Coupe du monde de futsal contre la Thaïlande (5-2), le vendredi 27 septembre. Cette expression de bonheur met en évidence l’influence significative de Ramirez, le capitaine de l’équipe française qui affrontera le Paraguay le lundi (14h30), visant une place dans le carré final de sa première Coupe du Monde. Raphaël Reynaud, qui est son sélectionneur depuis 2021, déclare que « Ramirez est clairement un élément clé de notre stratégie. Son expertise, son caractère exigeant et son éthique de travail sont précieux. Il a accumulé plus de dix ans d’expérience internationale en futsal. »
Malgré une préparation entravée par une entorse à la cheville survenue en août, l’équipe ne pourrait pas se passer d’un joueur aussi crucial. Selon Reynaud, Ramirez est un « capitaine dans l’âme, toujours prêt à se sacrifier pour l’équipe ». Ramirez, 37 ans, qui compte 109 sélections, a porté le maillot bleu pour la première fois à l’âge de 26 ans.
Né à Clermont-Ferrand de parents espagnols, Ramirez n’a obtenu la nationalité française qu’en 2014. « Je suis arrivé assez tard dans l’équipe, mais avoir vécu tant d’expériences avec la sélection est un honneur », avoue-t-il. C’est un rêve de participer à la Coupe du Monde et encore plus de s’y distinguer. Je savoure chaque moment avec cette équipe.
Dans le passé, Raphaël Reynaud ne l’avait pas remarqué, c’était lors de sa première action avec l’équipe de France sous les yeux de Pierre Jacky, l’ancien directeur d’équipe, que sa présence est devenue évidente. Depuis ce jour, il est un pilier incontournable de l’équipe des Bleus.
Kévin Ramirez raconte qu’il a connu plusieurs défaites mémorables avec les Bleus. Ces expériences l’ont néanmoins aidé à progresser, lui permettant de se qualifier pour l’Euro en 2018 et d’affronter avec succès certaines des plus grandes équipes du monde.
Le chemin fut long depuis sa découverte du futsal en Espagne en 2008. Il parle avec nostalgie des étés où, alors que la saison de football traditionnel était en pause, tout le monde se tournait vers le futsal. Comparant le sport aux échecs, l’ancien milieu défensif du centre de formation du Clermont Foot se réjouit de pouvoir anticiper le jeu.
Après avoir été recruté par une équipe de troisième division, Manilva FS, il est devenu le meilleur buteur du championnat et a aidé l’équipe à être promue en deuxième division. Bien que la division inférieure de l’élite espagnole soit professionnelle, Kévin Ramirez a choisi de conserver un emploi à mi-temps tout en jouant au futsal.
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