Le dimanche 22 septembre, une longue queue s’allongeait autour du gymnase Maurice Baquet de Pantin, dans le département de la Seine-Saint-Denis, rappelant la foule s’agglutinant pendant la visite d’une célèbre star de la musique rock. Cependant, ces milliers de personnes étaient réunies pour la troisième vente de souvenirs des Jeux Olympiques de Paris 2024, après celle de Saint-Denis, dans le même département, et celle de Mulhouse (Haut-Rhin) les 14 et 15 septembre.
Pour Jean-Luc, 63 ans, qui avait pensé à apporter sa chaise de camping pour une longue attente – l’entrée était estimée à cinq heures à 10h30 -, le déplacement valait la peine. « Nous venons de Malesherbes dans le Loiret, nous avons conduit pendant une heure et sommes arrivés à sept heures du matin. L’attente est longue, mais cela vaut la peine, car nous voulons conserver un souvenir de cette période merveilleuse, ayant assisté à plusieurs épreuves pendant les jeux », a-t-il partagé.
L’événement faisait partie du programme « Terre de Jeux » du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), qui organise une série de ventes dans 24 collectivités, dont Pantin. L’objectif : offrir une nouvelle vie aux nombreux articles relatifs aux Jeux, qu’il s’agisse des habits des bénévoles, des serviettes des athlètes, des cordons d’accréditation, des éco cups, ou encore des drapeaux des délégations présentés lors des cérémonies de remise de médailles – une aubaine pour les collectionneurs. Ces objets étaient disponibles à la vente pour 1 à 60 euros dans le gymnase, transformé en un véritable marché pour la journée.
Dans le cadre des Jeux Olympiques, environ 600 000 produits ont été laissés en stock, représentant près de 10% des six millions d’articles produits. Mélissa Lemoine, responsable de la réutilisation et la cession des biens matériels pour Paris 2024, explique que ce grand stock s’inscrit dans une vision d’économie circulaire et de réutilisation de textiles. Elle souligne l’importance de faire partager cette initiative à des communautés comme Pantin, qui a joué un rôle majeur lors des Jeux.
Cette vente coïncide avec la Journée du Climat qui est célébrée chaque année dans cette ville de Seine-Saint-Denis. Bertrand Kern, maire socialiste de Pantin, se réjouit de cette occasion qui permet à la fois de promouvoir l’économie circulaire et d’offrir aux citoyens un souvenir des Jeux. Il est fier que cet événement dépasse les frontières de sa commune. « Nous avons participé aux Jeux en relayant la flamme et en accueillant le marathon paralympique, mais nous n’avons pas organisé d’épreuve sur notre territoire. C’est un geste apprécié que nous a fait Paris 2024 », ajoute-t-il.
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