La controverse sportive des Jeux Olympiques de Paris au sujet de la gymnaste américaine Jordan Chiles, 23 ans, se poursuit. Le lundi 16 septembre, ses avocats ont déposé un appel auprès de la Cour suprême fédérale suisse pour lutter contre le retrait de sa médaille de bronze au sol, qui a ensuite été attribuée à la Roumaine Ana Barbosu.
Le podium de l’Arena Bercy avait vu Chiles, le 5 août, aux côtés de sa collègue américaine Simone Biles (2e) et la Brésilienne Rebeca Andrade grâce à une revalorisation de sa note, effectuée immédiatement après sa performance, lui permettant de surpasser Barbosu. Dans les compétitions de gymnastique, une telle procédure est courante où les athlètes et les entraîneurs invitent parfois les juges à réexaminer une routine pour garantir que les scores soient correctement évalués, pouvant entraîner une correction à la hausse ou à la baisse du score.
Cependant, cette fois-ci, l’équipe roumaine a contesté la réévaluation, affichant qu’elle était arrivée quatre secondes au-delà de la limite autorisée. La contestation fut approuvée par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) et la médaille a été officiellement attribuée à Ana Barbosu par le Comité international olympique (CIO) cinq jours après la finale. Le 16 août, Barbosu, âgée de 18 ans, recevait sa médaille lors d’une cérémonie à Bucarest. Cependant, cette controverse est loin d’être finie. Une preuve vidéo existe…
Les représentants légaux de Jordan Chiles, une gymnaste américaine, prétendent posséder une preuve vidéo affirmant que sa demande avait été déposée à temps. Ils critiquent également la présence d’un « grave conflit d’intérêts » favorisant Ana Barbosu, une concurrente roumaine. Le chef du jury qui s’est occupé de cette affaire avait travaillé en tant que conseiller pour la Roumanie dans le passé. C’est à noter que la Roumanie, autrefois un leader mondial en gymnastique, n’avait pas vu une de ses athlètes gagner une médaille olympique depuis les Jeux de Londres 2012.
Les avocats du cabinet Gibson-Dunn qui représentent Chiles font appel à la Cour suprême fédérale pour qu’elle rétablisse le score que Chiles méritait lors de l’épreuve finale du sol. Ils déclarent qu’il est impératif pour tous les aspects des Jeux Olympiques, y compris le processus d’arbitrage, de respecter les règles de fair-play. Me Maurice Suh, l’un des avocats, insiste particulièrement sur ce point.
L’appel de Chiles est soutenu par le Comité olympique et paralympique des Etats-Unis. En août, elle avait exprimé sur les médias sociaux sa déception face à une décision qu’elle considérait comme « injuste » de la part du TAS, mentionnant également qu’elle avait été victime d’attaques raciales sur internet. Sa concurrente roumaine, quant à elle, avait confié être attristée par la polémique, insistant sur le fait qu’elle s’attendait à ce que les juges et le personnel olympique fassent leur travail correctement.
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