La section d’archerie de l’Union sportive métropolitaine des transports (USMT) est bien familier avec l' »effet des Jeux Olympiques ». Jean-François Hoeni, qui préside la section depuis quinze ans, explique qu’à chaque clôture des jeux, ils reçoivent un afflux de personnes demandant à s’inscrire. Lors de cette rentrée, le nombre d’inscriptions a atteint son apogée, affirme-t-il, qui en plus de président, sert aussi d’entraîneur.
Léa Perrier, une nouvelle adhérente au groupe de débutants de l’USMT, s’est enfin décidée à s’inscrire à un club près de chez elle après avoir observé les compétitions à la télévision pendant l’été. Elle est fascinée par ce sport depuis qu’elle a vu le Seigneur des Anneaux pour la première fois à l’âge de huit ans.
Les succès des Jeux Olympiques de Paris 2024 ont déteint sur les clubs sportifs. En ce qui concerne le tir à l’arc en particulier, M. Hoeni se réjouit de la visibilité accrue que leur sport a reçue, en grande partie grâce aux épreuves qui se sont déroulées sur le site emblématique des Invalides. Cette visibilité a inspiré les personnes qui rêvent de faire du sport depuis longtemps à enfin agir, confirme Chantal Pagnoux, présidente des Archers de la Chapelle, un autre club parisien.
La ministre démissionnaire des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, prévoit une augmentation de 2 à 2,5 millions de licenciés, par rapport aux 16,5 millions enregistrés en 2023. Cependant, une préoccupation demeure : les clubs pourront-ils répondre à une telle demande ? « Nous sommes totalement débordés », déplore-t-elle.
L’adhésion à la section de tir à l’arc d’USMT a déjà atteint 130 membres juste après sa semaine de rentrée, ce qui est équivalent à son nombre total d’adhésions de la fin de la saison passée. Jean-Français Hoeni, un responsable de la section, indique qu’ils se trouvent à leur capacité maximale, exprimant son regret de devoir décliner deux à trois demandes d’adhésion quotidiennement depuis la clôture des Jeux. Il déclare que leurs installations ne peuvent accommoder un nombre plus élevé d’adhérents en raison d’un espace limité. Ce n’est pas une situation sans précédent, comme le note Jean-Guy Perreau, dirigeant du club de volley-ball à La Roche-sur-Yon, en Vendée. Suite à la médaille d’or de l’équipe masculine française de volley-ball aux Jeux de Tokyo en 2021, son club a connu une augmentation de jeunes membres. Les deux années subséquentes, le club a approché sa capacité maximale et l’année passée, ils l’ont atteinte. Le club compte actuellement 300 membres et est complètement submergé, déclare Perreau. Le reste de cet article est accessible seulement aux abonnés.
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