Phryge, armé d’une paire de skis ou équipé d’un snowboard, deviendra-t-il l’ambassadeur des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030 ? Pour l’instant, les Alpes françaises sont simplement les « hôtes potentiels » de l’événement, mais certains espèrent déjà que les mascottes des JOP de Paris reprendront leur rôle.
Une pétition a été lancée sur l’internet pour éviter que les petit bonnets phrygiens rouge vif avec leurs grands yeux en cocarde tricolore ne soient « oubliés ». Elle encourage le Comité d’organisation de Paris 2024, Paris Aéroport et la SNCF à les « repositionner dans des zones stratégiques ». Selon les initiateurs de cette pétition, cela permettrait de « maintenir vivant l’esprit des Jeux » et de « renforcer l’image de la France en tant que pays accueillant et festif ».
Cependant, l’histoire de Phryge n’a pas débuté sous les meilleurs auspices. Le 14 novembre 2022, lors de leur dévoilement, les mascottes ont provoqué des moqueries et des doutes. Certains y ont vu une poule, d’autres le chapeau du Grand Schtroumpf, ou même un clitoris ! De plus, une controverse a éclaté sur leur fabrication en Chine par Gipsy Toys et Doudou et Compagnie, deux entreprises françaises qui ont remporté l’appel d’offres (cette dernière a depuis relocalisé plus de 15% de sa production en Bretagne).
Ils sont toutefois devenus « le symbole des Jeux et de leur succès ».
Malgré la clôture de la « parenthèse magique » des Jeux Olympiques, les Phryges ont réussi à devenir l’une des principales attractions de cet événement estival. Que ce soit en portant des lunettes, parfois ornées de paillettes et de sequins, en faisant du jet-ski à Teahupoo (Tahiti) où des compétitions olympiques de surf ont eu lieu, en participant à la patrouille fluviale de la police sur la Seine, en se promenant dans le métro, en simulant des jeux d’enfants lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques, ou au centre des divertissements et des zones réservées aux fans dans les rues de la capitale, les Phryges ont contribué à instaurer une ambiance chaleureuse pendant l’événement. Elles ont été un grand succès sur les médias sociaux et ont été très populaires chez les revendeurs autorisés.
Comme l’a révélé le président de Doudou et Compagnie, Alain Joly, à l’Agence France-Presse, le 6 septembre, « en tant que producteurs, nous avons vendu environ 1 430 000 mascottes à nos distributeurs ». Le lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques, l’entreprise a vendu environ 10 000 peluches. « Tout le monde l’aime, elle est vraiment le symbole des Jeux et de leur succès », a déclaré Sandra Callahan, la directrice générale de Gipsy Toys, l’autre fabricant officiel des Phryges, qui approvisionne les boutiques officielles et les grandes surfaces. « Nous nous étions engagés auprès de Paris 2024 à produire un million d’unités, mais aujourd’hui nous avons largement dépassé ce chiffre puisque nous avons déjà produit un peu plus de 1,5 million d’unités », a-t-elle exprimé avec fierté.
L’intention de conserver Ces peluches est apparue.
Les deux fournisseurs déclarent des ruptures de stock pour les porte-clés et certains modèles de peluches paralympiques, la popularité de la star des produits dérivés de Paris 2024 étant telle qu’elle a été adaptée en tee-shirts, sweats à capuche, chapeaux et pins. Des stocks supplémentaires sont disponibles en Chine et 3000 articles en Bretagne, selon France Bleu, où l’usine et ses 135 employés continuent de produire des mascottes, y compris des éditions collector (numérotées de 1 à 2024). Le groupe prévoit également de produire des Phryges pour Noël. En outre, Doudou et Compagnie sont en discussion avec le Comité international olympique pour prolonger la licence et les droits au-delà du 31 décembre, car des centaines de milliers de mascottes de Pékin 2008 et de Tokyo 2020 se vendent encore en Chine et au Japon, respectivement.
Quant à l’avenir des costumes de mascottes, aimés des spectateurs et des téléspectateurs et même déjà regrettés par les journalistes britanniques, des plans de conservation et de réutilisation officiels sont en envisage. Des mascottes comme Footix (l’égérie de la Coupe du monde 1998), Super Victor (Euro de football 2016) et l’adorable ourson casqué de la Coupe du Monde de rugby 2023 ont été très populaires. En attendant de savoir si Phryge sera de la partie en 2030, les costumes semblent pour l’instant principalement destinés aux musées.
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