Catégories: Sport
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11 septembre 2024 17 h 50 min

Jeux Paris : avancée inclusion décisive

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Ryadh Sallem, un athlète paralympique et activiste social, a célébré son 54ème anniversaire au milieu des compétitions paralympiques. Ayant participé à six Jeux différents – à Atlanta en 1996, à Sydney en 2000, à Athènes en 2004 au sein de l’équipe de basketball français en fauteuil roulant, et à Londres en 2012, Rio en 2016 et Paris 2024 en équipe rugby fauteuil roulant – Sallem considère que des progrès substantiels ont été réalisés cette année, prônant une continuité de ce développement sociétal.

Il se rappelle de manière vivace le spectacle clôturant les Jeux Paralympiques à Paris, le 8 septembre, au Stade de France. Son souvenir se concentre sur les athlètes français qui ont investi la scène malgré la pluie, partageant un moment de célébration avec les 70 000 spectateurs présents. Ce moment, selon lui, semblait être une découverte pour une portion de la population française.

Il convoque également les paroles de Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux, qui évoquait une « révolution paralympique » en marche. Selon Sallem, les Jeux de Paris 2024 ont poussé loin les limites en termes d’inclusion, d’impact social et environnemental, même s’il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre l’idéal.

Il souligne les bénévoles avec un handicap, les porteurs de la flamme olympique et paralympique, ainsi que d’autres signaux forts tels qu’une mascotte commune, un comité d’organisation commun et quasiment une même couverture médiatique. Pour lui, c’est bien une révolution, car ces Jeux ont prouvé que nous pouvons vivre et progresser ensemble. Cependant, le défi est maintenant de transformer ces avancées en un changement sociétal durable.

Les perceptions du handicap ont-elles évolué en France à la suite de ces jeux ? Cette nouvelle perspective ne s’est pas formée récemment, elle trouve ses origines il y a de cela plusieurs années, notamment avec la promulgation de la loi Chirac de 2005 qui garantit l’égalité des droits et des chances, l’intégration au sein des entreprises, la mise en œuvre de programmes de sensibilisation, et la popularité croissante de films tels que Intouchables ou, plus récemment, Un p’tit truc en plus.
L’individu moyen n’est pas celui qui crée des obstacles pour les personnes handicapées, c’est généralement nos dirigeants qui le font. Je me bats constamment pour faire comprendre qu’en réalité, mon fauteuil roulant ne symbolise pas le handicap, mais plutôt la liberté et, en fin de compte, l’accessibilité – à condition que l’endroit où je vais soit également accessible ! Il est essentiel de faire évoluer le langage que nous utilisons.
En décrivant les athlètes paralympiques comme des « super-héros », le judoka Teddy Riner a-t-il fait une gaffe ?
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