Dans la nuit de chaque soir des Jeux Olympiques, un cri plein d’émotion et de surprise se faisait entendre lorsque la torche olympique s’élevait à 60 mètres du sol dans le ciel parisien. Les spectateurs rassemblés derrière les grilles du jardin des Tuileries, non loin du Louvre, étaient émerveillés par ce spectacle. À compter du 26 juillet, la vasque olympique, un anneau d’aluminium supporté par un ballon, a déchainé une passion inattendue par ses créateurs. Les tickets qui permettaient de voir cet édifice de près pendant la journée ont été épuisés en un instant. Plus de 320 000 individus ont pu observer la flamme olympique de près.
Et après?
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a rapidement plébiscité le maintien de cette installation après la fin des jeux. Cette flame factice, créée sans carburant, en utilisant une brume d’eau sur des rayons de lumière, a déclenché une telle passion parmi les spectateurs. Anne Hidalgo a écrit au président dès le 1er août, proposant de conserver certains aspects des jeux comme un héritage. Elle souhaite que tous ceux qui vivent ou passent à Paris soient constamment rappelés de cet événement historique, dans leurs rues, jardins et musées.
Au cœur des reliques figurent dix statues féminines dévoilées lors de la cérémonie d’ouverture, les anneaux olympiques placés sur la tour Eiffel et la vasque conçue par le designer Mathieu Lehanneur, en collaboration avec l’équipe d’EDF. La Maire a précisé dans sa lettre que la ville de Paris soutiendrait toutes les initiatives visant à préserver cette expérience. Pourtant, l’ambition soulève une série de défis techniques, financiers et patrimoniaux.
Dans un environnement politique animé où de nombreux acteurs du sport et de la culture s’apprêtent à partir, les pensées sont exprimées en sourdine. La décision concernant l’avenir de la vasque repose non seulement sur la Ville de Paris, mais surtout sur l’État, en particulier le Ministère de la Culture et l’Elysée. Le fait est que la vasque n’a pas été conçue pour être permanente. Selon Lehanneur, c’était initialement un appareil éphémère conçu pour « jouer avec le soleil », destiné finalement à être démonté et recyclé. En fin de compte, elle était censée contribuer à ce que Thierry Reboul, le directeur des cérémonies des JOP de Paris 2024, appelle « l’héritage immatériel des Jeux », c’est-à-dire, les images laissées aux générations futures. 61,55% de cet article restent à lire, la suite est réservée aux abonnés.
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