Après ses exploits aux Jeux paralympiques, où elle a remporté une médaille d’or en poursuite et une médaille d’argent en contre-la-montre sur piste au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines), Marie Patouillet, 36 ans, a choisi de mettre fin à son parcours de cycliste. Souffrant d’une anomalie orthopédique au pied gauche, l’activiste LGBT envisage de reprendre sa pratique médicale générale et de poursuivre son combat contre l’homophobie et les discriminations.
Face aux questions sur son expérience personnelle des Jeux paralympiques, elle exprime une certaine satisfaction. Elle évoque un ressenti d’alignement plusieurs semaines avant l’événement, ainsi qu’une certitude intérieure d’avoir fait tout ce qui était nécessaire pour réussir, tant sur le plan de l’entraînement que sur le partage de ses valeurs. Elle exprime un sentiment de fierté dépassant les médailles, du fait d’avoir atteint un niveau de sérénité inégalé.
Elle confie que sa différence, une difficulté qu’elle a rencontrée dès sa naissance, est devenue sa force, et qu’elle est fière de cela. Elle explique également le succès général de l’équipe de paracyclisme française aux Jeux, qui a rapporté 28 médailles, dont 10 d’or, à la délégation tricolore. Selon elle, ce succès est le résultat d’un excellent travail du staff et des améliorations apportées depuis les Jeux de Rio. Ainsi, une nouvelle équipe a introduit de nombreux changements, notamment en matière de recherche et d’amélioration de l’équipement.
Et puis, l’atmosphère joue un rôle important ! Nous disposons en effet de sportifs de haut niveau, mais cela ne suffit pas. Il est nécessaire de créer une cohésion de groupe, un cadre et de s’associé à des personnes appropriées. Il faut également instaurer une relation de confiance. L’équipe en place a veillé à ce que chaque personne se sente à son aise. Nos discussions, parfois même nos désaccords, ont évité le sexisme pendant ces jeux. J’ai constamment ressenti que l’environnement était « safe » [sécurisé] lors de nos échanges, ce sont les petites choses qui nous font évoluer. Auparavant, notre équipe était exclusivement masculine, ce qui n’est plus le cas : nous avons maintenant deux kinés féminines et une coach mentale, elles sont précieuses, même pour les participants masculins.
Est-ce que ces Jeux pourraient aider à changer la perception de la société sur le handicap ?
Je le crois sincèrement ! Ils ont pris une importance considérable et nous avons reçu un soutien important, il est difficile de croire que cet élan s’effondrera. Nous avons fait rêver de nombreuses personnes. La perception va changer parce que la société a compris que malgré un corps différent, on peut être puissant et compétent. Les Jeux ont également véhiculé un message confirmant que « quel que soit son corps, on peut trouver son épanouissement ». L’essentiel est de se connaître, de s’adapter et de le découvrir. Pour y arriver, rien ne vaut le sport.
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