Le bruit circule rapidement ce dimanche 1er septembre, parmi la foule du stade nautique de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne), comme une douce brise le long de la surface de l’eau. Une rumeur qui, peu après, agite les groupes paralympiques : il semblerait que l’athlète italien finaliste en skiff soit dépossédé de sa médaille.
La journée des finales avait pourtant commencé de la meilleure des manières : un climat favorable, des tribunes noires de monde le long du parcours et une première finale de skiff féminin PR1 qui promettait du spectacle. Mais dans la finale qui a suivi, celle du skiff masculin PR1, l’incertitude règne. Les trois favoris, le Britannique Benjamin Pritchard, l’Ukrainien Roman Polianskyi et l’Italien Giacomo Perini, font durer le suspense. En tête jusqu’aux 1 000 mètres, l’Italien est finalement rattrapé et dépassé par le Britannique et le champion paralympique ukrainien.
Les résultats officiels apparaissent sur les grands écrans près des tribunes, mais, curieusement, aucune cérémonie de remise des médailles n’a lieu. La raison devient évidente lorsqu’un appel est interjeté contre l’Italien par l’équipe australienne auprès de la Fédération internationale d’aviron (FISA).
La FISA a déclaré quelques minutes plus tard dans un communiqué: « Lors de la finale du simple messieurs PR1, il a été constaté que l’athlète italien faisait usage d’un équipement de communication pendant la compétition, ce qui enfreint la règle 28 ainsi que le règlement de l’annexe R2 de cette dernière. Par conséquent, l’athlète a été exclu de l’épreuve et est classé bon dernier. »
L’athlète prétend l’avoir « oublié » sur son bateau.
Après avoir été déclassé à la sixième position, Giacomo Perini n’aura pas la possibilité de brandir sa médaille de bronze qui a finalement été remise à l’Australien Erik Horrie qui avait terminé en quatrième position dans cette finale pleine de rebondissements. Il n’y aura pas d’autres sanctions en dehors des régates des Jeux olympiques de Paris 2024.
Benjamin Pritchard confirme la présence d’un dispositif de communication dans le bateau italien, signalée par Erik Horrie. Le nouveau champion paralympique a indiqué à la presse qu’une telle communication était interdite. « Avec nos handicaps, nous ne sommes pas en mesure de regarder autour de nous », a rappelé le Britannique, ajoutant qu’il ne comprend pas pourquoi une telle transgression de la règle aurait eu lieu lors de la finale.
La direction de l’équipe Française partage ce sentiment de perplexité. « Ce moyen de communication avec l’extérieur était probablement là pour recevoir des directives de l’encadrement de l’équipe », suppose Charles Delval, le chef de l’équipe de France. « Cependant, cela est absolument interdit et il est totalement insensé que cela soit accepté, tant de la part de l’athlète que de l’encadrement de l’équipe. »
Il reste encore 25.86% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
Laisser un commentaire