Gabriel dos Santos Araujo est né à Santa Luzia, dans l’état de Minas Gerais au sud-est du Brésil, une région réputée pour ses mines d’or au XVIIe siècle. Ce contexte pourrait expliquer son attrait pour le métal précieux. Aux Jeux paralympiques, le nageur a déjà remporté plus d’un kilo de médailles d’or avec ses victoires au 100 m et 50 m dos, respectivement le 29 août et deux jours plus tard. Le 2 septembre, il envisage de tripler la mise avec le 200 m nage libre réservé aux nageurs souffrant d’un « handicap physique sévère ».
Le public de la Paris La Défense Arena a instantanément adhéré à Araujo dès sa première apparition. Ce nageur de 22 ans, sans bras et avec des jambes atrophiées, nage comme un dauphin grâce à la force de son torse et de sa taille.
Araujo est également un spectacle en dehors de la piscine. Après son deuxième titre, il a salué les 15 000 spectateurs présents, a pris une gorgée d’eau au bord de la piscine, puis a craché un énorme jet d’eau. Son « show Araujo » s’est prolongé sur le podium, où ses danses victorieuses sont toujours suivies d’un long tour d’honneur. « J’ai commencé à célébrer de cette manière en 2019 pendant les Jeux panaméricains à Lima. La danse est ma façon de résumer les émotions que je ressens », a déclaré Araujo au Monde le 31 août. « J’espère que ma joie peut permettre de partager toute cette affection avec le public. »
Araujo a déjà remporté trois médailles à Tokyo en 2021.
Lors de la cérémonie d’ouverture à la place de la Concorde, le public français a pu apercevoir le côté enjoué de ce porte-drapeau particulier, attaché à son fauteuil roulant électrique. Le champion du monde six fois de suite avait précédemment remporté trois médailles paralympiques à Tokyo en 2021 (deux en or, une en argent).
Après ses victoires au Japon, les Brésiliens ont affectueusement surnommé ce jeune homme Gabrielzinho, qui signifie « petit Gabriel ». Avec une taille de 1,21 m, il est devenu une des figures emblématiques du mouvement paralympique dans son pays, suivant les traces du nageur Daniel Dias. Juliana Lisboa, une journaliste du site sportif NE45minutos, nous donne une opinion plus nuancée : « Il possède un grand charisme et est très apprécié de ceux qui suivent les jeux paralympiques. Cependant, la diffusion de ces jeux est assez limitée et tout le monde ne les regarde pas. Je doute que les gens le reconnaissent dans la rue comme ils le feraient pour un joueur de football, en tout cas pas pour l’instant. »
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