Le réseau social X, sous la direction de son nouveau propriétaire, le milliardaire Elon Musk, est en proie à diverses difficultés. Il subit une descente boursière spectaculaire, a vu s’enfuir ses sponsors historiques et fait face à des controverses pour sa proximité avec les ultraconservateurs américains. Toutefois, il peut compter sur le soutien indéfectible d’un groupe: les fans de football qui considèrent la plateforme comme leur source d’information principale. Ce facteur est particulièrement accentué pendant les phases de mercato, les périodes de transferts entre clubs, dont la variante estivale 2024 se termine le vendredi 30 août en France et dans les quatre autres principaux championnats européens (Angleterre, Allemagne, Espagne et Italie).
Quelques « influenceurs » sont au coeur de cette tendance. Ces profils, suivis par des centaines de milliers d’abonnés, sont connectés en permanence, toujours à l’affût d’une nouvelle exclusive, et sont devenus des points de référence inévitable, provoquant quelques réactions d’agacement.
Fabrizio Romano, le plus célèbre d’entre eux, a créé sa « petite entreprise » en quelques années. Malgré son image de journaliste, le rituel « Here we go! » qui accompagne chaque post et ses 31 ans, l’Italien a des statistiques d’engagement qui éclipsent les influenceurs traditionnels avec plus de 22 millions d’abonnés. Une montée en puissance semée de transgressions volontaires à la déontologie. Il a un magasin en ligne qui vend des t-shirts ornés de ses tweets les plus commentés et collabore avec une marque de glaces, parmi d’autres efforts pour monétiser son succès.
« Mon modèle économique repose sur des partenariats » ajoute-t-il.
La chasse au clic sans relâche a également ses côtés négatifs, comme l’ont souligné certains critiques. Ils pointent, entre autres, des erreurs notoires comme l’annonce erronée en mars de la prolongation de contrat de Toni Kroos avec le Real Madrid, alors que le joueur Allemand a finalement choisi de prendre sa retraite. De même, l’annonce de la signature de l’Espagnol Samuel Omorodion à Chelsea a été démentie lorsque celui-ci a choisi de s’engager avec Porto. Ces faux pas n’ont été suivis d’aucun démenti officiel de la part de l’intéressé.
Fabrizio Romano assure quant à lui travailler près de 20 heures par jour et estime que son travail d’investigation repose sur des sources fiables : les agents, les joueurs, les clubs et les acteurs-clés de l’industrie. Il déclare que son contenu est accessible gratuitement et que contrairement à beaucoup, il n’a pas créé sa propre application payante, considérant que l’information doit être gratuite. Son modèle d’affaires repose donc sur des partenariats avec des marques, qu’il estime ne pas entrer en conflit avec son travail.
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