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30 août 2024 19 h 12 min

Athlètes Handicapés S’imposent en Ultra-Trail UTMB

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Paris n’est pas le seul lieu où les athlètes handicapés font preuve de leur talent en cette fin d’août. À une distance de plus de 600 kilomètres de la ville accueillant les Jeux paralympiques (du 28 août au 8 septembre), douze d’entre eux participeront aux diverses courses de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB), dont le principal événement – une course de 176 kilomètres avec un dénivelé positif d’environ 10 000 mètres – commence le vendredi 30 août (à 18 heures) à Chamonix (Haute-Savoie).

Cette année paralympique coïncide avec la formation d’une « équipe Adaptive », qui regroupe des coureurs atteints de déficiences motrices, visuelles ou cérébrales. « C’est une réjouissance,” s’enthousiasme Boris Ghirardi, son directeur. Malgré les efforts pour lancer ce projet pour le 20ème anniversaire de l’événement mondial de l’ultra-trail en 2023, cela n’a pas abouti.

Courir sur les terrains instables des hautes montagnes avec une prothèse ou sans la vision du sol est un défi. « Lorsque j’ai commencé, très peu d’amputés faisaient du trail running,» se souvient Boris Ghirardi, qui a perdu une jambe suite à un accident de moto en 2019. C’est un grand sportif qui est devenu l’un des testeurs de la lame de sport Hopper, conçue en collaboration avec Salomon et s’est investi dans son développement. « J’ai rapidement dit, “je ne suis pas un hamster, je ne cours pas dans les stades, je veux courir en pleine nature,”» raconte l’athlète de 52 ans.

Ignorant si sa prothèse lui conviendrait, il opte pour un essai en montagne en compagnie d’un ami robuste joueur de rugby, apte à supporter son poids de 80 kg (pour une taille de 1,89 m) si les choses ne fonctionnent pas comme prévu. L’essai est concluant et « Pied de robot », son pseudonyme sur Instagram, se consacre sérieusement au trail, tout en contribuant à l’amélioration de la lame pour optimiser sa tenue sur divers types de sentiers, caractéristiques de ce sport de plein air.

« Max de visibilité »

En 2021, il a réussi à terminer Sierre-Zinal (Suisse), l’une des courses les plus reconnues, et d’autres rencontres, y compris la Maxi-Race autour du lac d’Annecy. « Au début, j’étais le seul [athlète handicapé] sur la course, mais cette année, nous étions huit à la Maxi-Race, ce qui est encourageant. Cela a ouvert quelques opportunités. » La création de l’équipe Adaptative, qui regroupe « des hommes et des femmes de diverses nationalités et handicaps » était une suite naturelle pour ce pionnier. Il a trouvé de l’appui chez le traileur Mathieu Blanchard, un des favoris pour cette année, qui est aussi le parrain de l’équipe.

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