En dépit d’une exposition médiatique restreinte en France, excepté durant les Jeux Olympiques, le volleyball est un sport qui dégage un attrait particulier grâce à son imprévisibilité et intensité. La possibilité de rebondissements spectaculaires qui peuvent radicalement changer le déroulement d’un match le rend encore plus intéressant.
D’autant plus lorsqu’il s’agit de l’équipe nationale française, réputée pour inciter les foules à remplir complétement le Hall 1 du Parc des Expositions à Porte de Versailles, à Paris, à chaque participation au tournoi olympique. Comme l’a exprimé le capitaine Benjamin Toniutti avant le tournoi, « Rien n’est garanti. Nous avons l’ambition de remporter une médaille, mais il y a également d’autres équipes qui cherchent à faire de même. Mis à part l’Egypte, toutes peuvent prétendre à une médaille. L’incertitude des résultats est due à la compétitivité des adversaires. »
Suite à leur éclatante victoire (3-0) face à l’Italie, championne du monde en titre, les français ont assuré au minimum une médaille d’argent. Pour l’or, ils devront battre la Pologne, autre favori, lors de la finale le samedi 10 août à 13h. Si victoire il y a, ils entreront dans l’histoire olympique de ce sport, en devenant la troisième équipe à réaliser un doublé après l’URSS (1964 et 1968) et les Etats-Unis (1984 et 1988).
« Un grand merci aux supporters ».
Dans des atmosphères totalement contrastées. En effet, la jubilation à Paris contraste avec leur périple discret aux Jeux de Tokyo en 2021. Il s’agissait de la première victoire olympique pour une nation qui n’avait jamais été plus loin que les quarts de finale (à Séoul en 1988). Barthélémy Chinenyeze rappelait au milieu de juillet : « C’était silencieux, seul le bruit des joueurs discutant entre eux était audible. J’espère que nous ne pourrons pas nous entendre à Paris. » C’est dans un bruit infernal que l’équipe dirigée par l’entraîneur italien Andrea Giani a écrasé ses malheureux compatriotes.
Bien qu’il détienne le record de sélections (474) en tant que joueur pour son pays, il était sans pitié. « Les joueurs m’ont fait un présent, a-t-il dit, en remerciant. L’Italie n’a pas su trouver de réponse. Nous avons maintenu la discipline en mettant constamment la pression dans le troisième set. Il faudra faire de même contre la Pologne, au service et à la réception. Merci aux spectateurs qui nous ont soutenus dans les moments cruciaux. »
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