Les joueurs de tennis de table chinois ne sont pas comparables aux All Blacks dans le rugby, aux Brésiliens dans le foot ou aux Britanniques dans le cyclisme sur piste. Ils surpassent ces références : ce sont des adversaires sans pitié, dotés d’une force mentale en acier et d’une technique aiguisée, qui les placent largement au-dessus de tout autre niveau d’excellence dans le monde du tennis de table. Leur domination complète depuis l’introduction du tournoi par équipes aux Jeux Olympiques en 2008 fait souvent les considérer comme de simples machines renvoyant sans émotion les balles adverses. C’est une perception grossièrement fausse.
Wang Chuqin, Fan Zhendong et Ma Long, qui représentent la Chine cette année aux Jeux de Paris, sont des modèles de perfection. Ils sont forts quand ils doivent l’être, agiles quand la situation l’exige, toujours de fins stratèges, ils sont tout sauf des barrières inexpressives. Ils sont plutôt des virtuoses du tennis de table.
Les éliminer du tournoi olympique en demi-finales aurait été un exploit phénoménal pour Alexis, Félix Lebrun et Simon Gauzy, jeudi 8 août, à la porte de Versailles. Les Français ont été naturellement et fortement battu (3-0), en remportant seulement deux petits sets lors de leurs trois confrontations : un double, remporté par la paire Ma Long – Wang Chuqin contre le duo Alexis Lebrun et Simon Gauzy (13-11, 11-5, 11-2), et deux simples, remportés respectivement par Fan Zhendong contre Félix Lebrun (11-3, 13-11, 8-11, 16-14) et par Wang Chuqin contre Alexis Lebrun (7-11, 11-8, 11-9, 11-1).
« Même si le score face à la Chine – neuf à deux en calculant toutes les manches disputées – ne reflète pas totalement la performance des Français, le trio français est toujours en course et prévoit de jouer la finale pour la troisième place contre le Japon, ce vendredi. Ils espèrent remporter une seconde médaille de bronze après celle remportée par le plus jeune des frères Lebrun en simple masculin le 4 août.
Les performances des joueurs français sont globalement en amélioration. Selon leur entraîneur Nathanaël Molin, ils ont réussi à faire douter les Chinois et ont utilisé toutes leurs ressources pour empêcher les Bleus de prendre le contrôle de la partie à maintes reprises. Les Français ont été à la hauteur de leurs attentes, notamment avec leur stratégie établie contre les trois superstars chinoises, qui a réussi de temps à autre.
Pour contrer les points forts des trois vedettes chinoises – les bons contre-attaques de Wang Chuqin (la première au classement mondial), les éclairs de brillance de Fan Zhendong (le second au classement mondial), et le jeu court de la star du ping-pong encore en activité, Ma Long (classé sixième mondial) – la tactique adoptée n’a produit les effets escomptés que par intermittence.
Il reste encore une grande part de l’article à lire qui est réservée aux abonnés. »
Laisser un commentaire