Elle est descendue décontractée de sa voiture noire, chaussée de baskets, vêtue d’une longue robe blanche à rayures noires. A l’entrée du Carreau du Temple dans le 3e arrondissement de Paris, qui a été temporairement transformé en centre de presse pour les Jeux Olympiques, Ariel Weil, le maire de Paris Centre du Parti Socialiste, et Pierre Rabadan, l’adjoint chargé des Jeux à la mairie de Paris, l’attendaient. Cela fait deux jours que Karen Bass est revenue à Paris ce vendredi 9 août, après une première visite fin juillet, pour le début des Jeux Olympiques.
En tant que maire de Los Angeles, la future ville hôte des Jeux en 2028, elle est ici pour visiter les sites olympiques. Elle est prévue pour repartir le lundi 12 août dans la matinée, suite à la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques. Elle emportera avec elle le drapeau olympique qui lui sera remis par Anne Hidalgo. « Il est extrêmement honorable de le recevoir des mains de la première femme maire de Paris », déclare-t-elle avec joie.
Mme Bass, âgée de 70 ans, qui avait déjà visité les bords de la Seine en mars, a trouvé de quoi s’inspirer dans l’organisation française des Jeux, notamment en matière de transports, d’infrastructures, d’accès aux sites, d’expérience spectateur et de gestion des flux. « Nous avons appris beaucoup de choses ici », confirme-t-elle. « Et nous essayerons de les mettre en œuvre à Los Angeles », promet la politicienne, qui dirige la métropole californienne depuis la fin de 2022.
Lors de son voyage à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ce jeudi, Karen Bass a exprimé son admiration pour l’engagement des villes impliquées de près ou de loin dans les Jeux. Elle a assisté à divers festivals et activités communales, ainsi qu’à des soirées de diffusion des compétitions, qui représentaient diverses méthodes pour impliquer les résidents locaux. Ces événements étaient bourrés d’énergie positive et elle souhaiterait voir cela se reproduire dans sa propre ville.
La taille de Los Angeles, douze fois plus grande que celle de Paris, va sans doute poser un défi de taille pour Bass. Le réseau de transport souterrain de la ville n’est pas aussi complexe que celui de Paris. Elle a estimé qu’elle aurait besoin de 3000 bus pour transporter les athlètes et les spectateurs vers les différents lieux de compétition.
Karen Bass est également déterminée à améliorer les conditions de vie des 40 000 personnes sans-abri de sa ville durant son mandat de quatre ans, un nombre dix fois supérieur à celui de Paris. L’une des leçons qu’elle a retenues de sa visite à Paris concerne l’implication des petites entreprises et des entreprises sociales qui ont bénéficié de jusqu’à 25% des contrats des Jeux de Paris. Elle espère pouvoir mettre en œuvre une initiative similaire à Los Angeles.
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