Après l’écrasante défaite des Bleues contre la Norvège (21-29), le samedi 10 août, en finale des Jeux Olympiques, Olivier Krumbholz, le chef de l’équipe française de handball féminin, a consolé ses joueuses en les étreignant longuement, une par une. Visiblement ému, il est ensuite apparu en conférence de presse.
Plus tard, il a reçu de nombreux applaudissements de la part des 27 000 spectateurs présents au stade Pierre-Mauroy, à Villeneuve-d’Ascq (Nord). Bien que cela ressemble à un au revoir, rien n’est encore officiel. « Je ferai connaître ma décision à mes joueuses en premier », a-t-il déclaré.
Qu’il décide de prendre sa retraite après cette défaite en finale olympique ou de continuer jusqu’à l’Euro en décembre, l’impact de ce coach discret originaire de Lorraine restera marqué dans l’histoire du sport français.
Quel héritage impressionnant ! « C’est la culture de la victoire », soutient sans hésitation Jérôme Fernandez, le meilleur buteur de l’histoire des Bleus, consultant pour France Télévisions et prétendant à la succession de Krumbholz.
En effet, sous sa direction, l’équipe de handball féminin a décroché cinq titres majeurs, dont une médaille olympique (2021), trois championnats du monde (2003, 2017 et 2023) et un Euro (2018). C’est le palmarès le plus brillant jamais atteint par un coach français dans un sport d’équipe.
En somme, des étoiles et paillettes à n’en point finir.
Le Lorrain a été si longtemps le dirigeant de l’équipe de handball française qu’on aurait presque pensé qu’il avait toujours occupé ce poste. Avant de devenir l’entraîneur des Bleus, il a eu une carrière variée.
Il a commencé comme robuste arrière gauche à la Nationale A au Stade messin étudiants club (SMEC), durant une décennie, accumulant neuf sélections en équipe de France dans les années 1980.
Une blessure grave au genou a mis fin prématurément à sa carrière de joueur à l’âge de 28 ans. Il a alors pris les rênes de la section féminine de l’ASPTT Metz, l’autre équipe de la ville, qui plus tard deviendra le Metz Handball.
Avec cinq titres de champion et deux coupes de France à son actif, il est devenu l’entraîneur de l’équipe féminine française en 1998, l’année où l’équipe de football française a remporté la Coupe du Monde.
On retrouve un certain parallèle avec la personnalité complexe d’Aimé Jacquet, originaire de Saint-Etienne, dans celle du coach lorrain. Cette similitude ne se limite pas à son obsession de bâtir son équipe sur une base défensive solide, mais également sur les valeurs qu’il souhaite incarner et véhiculer au sein de son groupe.
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