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12 août 2024 21 h 06 min

Rétrogradation des Girondins confirmée en appel

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L’avenir des Girondins de Bordeaux (FCGB) semble presque irrévocablement déterminé. La commission d’appel de la Fédération française de football (FFF), qui s’est réunie le lundi 12 août, a décidé de maintenir la décision de rétrogradation administrative du club, une équipe ayant gagné à six reprises le titre de champion de Ligue 1, vers la National 2, soit la quatrième division du football français. Ce verdict avait initialement été donné le 1er août, suscitant une réaction immédiate de la part de la FCGB qui avait contesté la décision.

Dans une déclaration officielle, le club avait promis de « faire le nécessaire afin de garantir sa présence au sein de la National », précisant que « des aspects importants demeurent en suspens, dont ceux relatifs au stade » Matmut Atlantique. Mais ces arguments n’ont pas su convaincre la FFF qui a finalement tranché lundi, après avoir mené des entretiens avec des représentants du club au sein de sa direction nationale du contrôle de gestion.

Une ultime démarche reste tout de même possible : demander une médiation devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Cependant, le temps presse pour les Girondins. Le championnat de National, auquel ils avaient été relegués le 9 juillet faute de garanties financières, recommence le 16 août, tandis que le championnat de National 2 reprend le jour suivant.

Un plan social est également en préparation. Après avoir été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce, le club, dirigé par l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois Gerard Lopez, a renoncé à son statut professionnel qu’il détenait depuis 1937. Ils ont par la suite rompu les contrats des joueurs et mis fin au fonctionnement de leur centre de formation. Dans l’ordre des choses, un plan social pourrait également toucher les employés ne jouant pas au football soit 90 employés administratifs en plus des joueurs professionnels.

Dans le cadre d’un partenariat public-privé, le stade Matmut Atlantique a été érigé pour l’Euro 2016 pour un coût approximatif de 310 millions d’euros, la propriété étant détenue par Bordeaux Métropole. La filiale des entreprises de construction Vinci et Fayat est en charge de son exploitation. Jusqu’à précedemment, le club payait un loyer annuel de 4,7 millions d’euros pour utiliser ces installations, une somme dépassant considérablement les budgets des clubs amateurs.

Face à une crise financière sérieuse, l’exploitant a sollicité une révision de son contrat avec la métropole pendant l’été. En cas de défaut de paiement de cette entreprise, la métropole pourrait se retrouver face à la totalité des dépenses associées au stade.