Les organisateurs de Paris 2024 ne vous ont pas dit toute la vérité. Les Jeux Olympiques se sont encore conclu par deux festivités. L’ultime tour de Seine qui s’est tenu le samedi précédait la cérémonie de clôture du dimanche 11 août au Stade de France. Des dizaines de milliers de participants au marathon nocturne se sont engagés au rythme effréné de leurs baskets sur les rues pavées de la ville, et d’innombrables observateurs le long de la route parisienne, de l’Hôtel de Ville aux Invalides, ne se sont pas lassés de les applaudir.
Peu après minuit, les derniers kilomètres du parcours ont été animés par un groupe de rock jouant sur l’avenue de Breteuil les tonalités de Téléphone. « Je rêvais d’un autre monde » retentit face au dôme des Invalides, dernière demeure de Napoléon. Un duo tente spontanément de danser un rock. À l’ombre des bâtiments, la flamme olympique ressemblant à un ballon volant flottait dans les cieux. La procession d’athlètes ne cessait pas, créant l’illusion du temps qui s’arrête. Maurice Chevalier disait « Paris sera toujours Paris, la plus belle ville du monde », ces Jeux ont permis à Paris d’être encore plus Paris.
Pourtant, tout avait débuté sous un ciel triste et pluvieux. Le matin du vendredi 26 juillet, des trombes d’eau se sont déversées sur la capitale et les trains en France étaient à l’arrêt suite à des actes de sabotages organisés. Tout semble avoir été orchestré pour valider les pronostics sombres sur le sort des Jeux Olympiques. La cérémonie d’ouverture sur la Seine était en danger de se terminer sous une pluie diluvienne, laissant derrière elle des spectateurs bloqués dans les gares. Les rêves semblaient alors rangés dans les placards.
Après une semaine de déambulations difficiles dans les rues bloquées de Paris pour des raisons de sécurité face à la menace du fleuve, l’atmosphère devenait de plus en plus tendue à chaque nouvelle fermeture de pont par les autorités. « Ces foutus JO sont insupportables », exprimait avec frustration une cycliste bloquée entre la gare de Lyon et la gare d’Austerlitz. La situation semblait scellée.
Des clameurs d’approbation.
Cependant, un changement s’est produit dans la capitale. Comme si le lever de rideau effectué par Thomas Jolly pour l’ouverture des Jeux Olympiques avait également révélé un autre aspect de la ville. Vers 23h, bien que Paris fut trempée et déserte, une ambiance électrisante résonnait entre les terrasses des bars et des restaurants, une atmosphère qui nous rappelait les matchs de l’équipe nationale de football ou du Paris Saint-Germain.
Sur les écrans, les visages de Zidane, Nadal, et la flamme olympique flottant dans une montgolfière attirent des exclamations et des applaudissements. Ensuite, Céline. Céline Dion à l’étage de la Tour Eiffel. Rien n’était visible depuis les terrasses de la Bastille concernant les laser illuminant le monument lors de L’Hymne à l’amour. Tout le monde s’est levé pour voir de plus près la célèbre chanteuse interpréter un cycle olympique, pour la première fois en quatre ans.
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