Le dimanche 11 août, la dernière rencontre des Jeux Olympiques (JO) s’est déroulée à Paris, impliquant des équipes de basket-ball féminines de France et des États-Unis. Il est surprenant de voir que la salle de l’Arena Bercy n’était pas entièrement remplie, surtout après que les tournois de basket-ball des hommes et des femmes ont été déplacés du stade Pierre-Mauroy à Villeneuve d’Ascq. Il est à noter que dans l’espace VIP du gymnase de l’est de Paris, environ une centaine de places étaient vides. Le nombre était inférieur par rapport à la demi-finale que les françaises avaient gagnée contre la Belgique (81-75) deux jours plus tôt, où des volontaires avaient dû remplir les sièges restants, mais il reste toujours déroutant qu’un tel nombre de sièges étaient vides lors d’une finale olympique. Les stars du basket-ball, comme Scottie Pippen et LeBron James, étaient présentes pour soutenir bruyamment l’équipe américaine, mais il y avait apparemment des invités qui ont choisi de dédaigner l’évènement.
Dès la fin de la finale entre Américaines et Françaises, où les Américaines ont remporté sur le fil (67-66), près de la moitié des places dans la section « loges et invités » se sont retrouvées vides. Au lieu d’assister à la remise des médailles, les invités ont choisi de savourer des amuse-bouches et de se diriger vers leurs imposants véhicules stationnés à l’extérieur de Bercy. Vincent Collet, entraîneur de l’équipe française, a exprimé sa déception quant au manque d’enthousiasme des spectateurs lors de la finale masculine contre les Américains la veille. Selon lui, il s’agit d’un « public international », soit des spectateurs plus aisés mais moins passionnés. La passion des supporters présents le dimanche, avec leur accueil chaleureux, a cependant souligné leur différence. La Franco-Américaine Gabby Williams a salué le rôle de ces supporters dans le succès de leur match.
Andreas Zagklis, le chef de la Fédération Internationale de Basket (FIBA), a déclaré peu avant le début de la finale son intention de s’attaquer au problème des fans fantômes en collaboration avec le Comité international olympique et le comité organisateur des Jeux olympiques de Los Angeles 2028. Par ailleurs, il s’est félicité de la forte participation du public lors des tournois masculin et féminin à Paris. Au total, les 52 matchs qui se sont déroulés à Lille et à Paris ont attiré environ 1,08 million de fans, surpassant le record de 1,068 million de fans pour 92 matchs aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996.
Le complexe exceptionnel de Villeneuve-d’Ascq a permis d’attirer plus de 22 000 spectateurs par match en moyenne lors des Jeux Olympiques de Paris, un chiffre bien supérieur aux 3 000 spectateurs comptabilisés à Rio en 2016. Le dirigeant de la FIBA a interprété ces chiffres impressionnants comme une preuve de l’évolution de ce sport. Il a fait une remarque surprenante, indiquant que le tournoi masculin a atteint un niveau de qualité exceptionnelle, tandis que le tournoi féminin a gagné en popularité. Les performances du côté masculin et les émotions vives du côté féminin, peut-être ? La finale féminine pleine de suspense qui s’est déroulée dimanche à Bercy a offert bien plus qu’un simple spectacle, au grand dam des spectres de Bercy.
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