Le pentathlon moderne est un sport qui combine plusieurs disciplines : escrime, saut d’obstacles, natation et « laser run », une course de 3 000 mètres entrecoupée de quatre passages de tir. Semblable à un bon roman policier, le suspense de cette discipline peut durer jusqu’à la dernière minute, rappelant le biathlon, où les meilleurs skieurs de fond peuvent manquer un podium à cause d’un tir raté.
Le dimanche 11 août, sur le site olympique de Versailles, ce drame s’est joué pour la française Elodie Clouvel lors de la finale féminine du pentathlon moderne. Après avoir excellé en saut d’obstacles, escrime et natation de 200 mètres, l’athlète, qui est également gendarme dans la vie civile, menait de 13 secondes sa principale rivale mondiale, la Hongroise Michelle Gulyas.
Versailles acclamait « E-lo-diiiie » qui était devenue pour un jour la reine de la ville. Cependant, le rêve d’Auréole a été brisé après la première séance de tir au pistolet laser. Clouvel a eu du mal à atteindre les cinq cibles, tandis que Gulyas, une excellente tireuse, a réussi à la surpasser. Clouvel a fini par gagner la médaille d’argent. Cet événement a été un grand exemple de la résilience et du courage indispensables dans ce sport.
Même avec une stabilité accrue pendant les tirs ultérieurs, Elodie Clouvel n’a pas pu combler son retard. Finalement, elle rate la médaille d’or de just neuf secondes ! La représentante Sud-Coréenne, Seungmin Seong, s’est hissée à la troisième place, ce qui a été une surprise dans ce podium féminin. On s’attendait plutôt à voir la Britannique Kerenza Bryson, mais elle a perdu trop de points en saut d’obstacles. L’épreuve d’équitation n’a pas non plus favorisé Marie Oteiza, l’autre candidate française. Suite à un rejet d’obstacle, son cheval Babouchka de la Bride l’a fait tomber, ruinant définitivement ses chances. Originaire de Mont-de-Marsan, la jeune femme a terminé à la dix-huitième place, sous les applaudissements constants des spectateurs qui ont continué à la soutenir.
Malgré cela, Elodie Clouvel a célébré sa médaille d’argent comme si c’était une médaille d’or. Après une tournée d’honneur, des éclats de joie, des accolades à répétition avec son équipe, et d’interminables selfies, l’athlète de 35 ans s’est présentée à la presse, bien après les deux autres médaillées. Elle pensait à l’or, mais en y pensant bien, elle avait peur du pire. « Cette deuxième place est incroyable. C’est l’histoire de la résilience et du courage. Il y a un an, je voulais tout arrêter et aujourd’hui, je suis vice-championne olympique », a-t-elle déclaré, la voix tendue. Et, pour elle, cette médaille d’argent a « une saveur plus particulière » que celle qu’elle a remportée aux Jeux olympiques de Rio en 2016.
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