Le dimanche 11 août, Paris a mis fin à ses Jeux Olympiques après deux semaines de festivités populaires et de performances sportives exceptionnelles. La prochaine édition des jeux sera accueillie par Los Angeles en 2028. Comme pour la cérémonie d’ouverture qui s’était déroulée le 26 juillet, sur la Seine, la cérémonie de clôture a été orchestrée par la même équipe artistique, sous la direction de Thomas Jolly.
Zaho de Sagazan, figure emblématique de la chanson française, accompagné du chœur de l’Académie Haendel-Hendrix, ont entamé la cérémonie en interprétant « Sous le ciel de Paris » dans le jardin des Tuileries, devant la vasque olympique, tandis que le jour tombait. C’est à ce moment-là que le nageur français Léon Marchand a fait son apparition. L’instant où le quadruple médaillé d’or a pris une lanterne contenant la flamme olympique à proximité, l’anneau de sept mètres de diamètre a cessé de briller.
Pendant ce temps, à Stade de France, le drapeau français était transporté par plusieurs militaires de différentes branches de l’armée. Il a ensuite été hissé tandis que La Marseillaise était jouée par la chœur de la Maîtrise de Fontainebleau, accompagnée par l’Orchestre Divertimento, sous la direction de Zahia Ziouani, la maestro.
Lors d’une cérémonie à l’enceinte dionysienne, les porte-étendards de 205 délégations se sont présentés, avec Pauline Ferrand-Prévot, la cycliste, et Antoine Dupont, le joueur de rugby, pour la France. Comme le veut la coutume instaurée aux Jeux de Melbourne de 1956, environ 9 000 athlètes et leurs accompagnateurs des diverses nations ont fait leur entrée dans le stade, exprimant leur bonheur et leur excitation après avoir surmonté le stress des compétitions, le tout sous les acclamations de 71 500 spectateurs. L’annonce de cette gigantesque marche s’est transformée en un immense karaoké, reprenant des morceaux d’Aznavour, de Queen ou encore de Gala.
Par respect pour la tradition, la cérémonie a également rendu hommage aux gagnants du marathon. Cependant, les Jeux de Paris ont introduit une nouveauté en récompensant les athlètes féminines du marathon, dont Sifan Hassan des Pays-Bas (médaillée d’or), Tigist Assefa d’Éthiopie (médaillée d’argent) et Hellen Obiri du Kenya (médaillée de bronze).
Ensuite, un salut a été adressé au Marathon pour tous – une course accessible à tous qui s’est déroulée dans la nuit de samedi à dimanche – et les volontaires ont été remerciés. La cérémonie a par la suite pris un tournant plus sombre, vision dystopique dépeinte, où les Jeux auraient disparu dans un avenir éloigné. Arthur Cadre, un danseur et contorsionniste, a joué le rôle d’un « golden voyager » (voyageur d’or), vêtu d’un costume doré, semblant descendre du ciel dans un stade plongé dans l’obscurité, afin de déterrer les restes des Jeux olympiques.
Une mystérieuse apparition de piano flottant dans les airs a clos cet événement.
Alain Roche, un pianiste, a joué l’hymne d’Apollon sur un piano suspendu en l’air, avec l’accompagnement de Benjamin Bernheim, un artiste lyrique franco-suisse.
Progressivement, 110 artistes incluant des pratiquants du parkour, des acrobates de rue, des breakdanseurs, des circassiens et aussi des gymnastes de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, ont rejoint le spectacle aux côtés d’Arthur Cadre. De grands anneaux inanimés ont été revigorés par les mouvements des acrobates, créant une danse chorégraphique avant de s’envoler dans les cieux.
Phoenix, un groupe d’électro-rock français qui jouit d’une grande popularité aux États-Unis, a ensuite pris en charge la musique, interprétant leurs hits les plus célèbres. Angèle, une artiste belge, est montée sur scène pour accompagner Kavinsky sur Nightcall, une chanson rendue célèbre par le film Drive qui se déroule à Los Angeles. Le duo Air, figure emblématique de la French Touch, a ensuite interprété son morceau mélancolique Playground Love avec un groupe de Versailles.
Sans aucun problème d’organisation pendant deux semaines, Tony Estanguet, le président du Comité d’organisation (Cojop), a déclaré que « Paris est redevenue une fête, et la France s’est retrouvée », ajoutant que ces Jeux ont transformé les Français en supporteurs enthousiastes. Et pour conclure, les performances de Red Hot Chili Peppers, Billie Eilish, Snoop Dogg et Dr Dre ont couronné l’événement.
« Le Président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach, a officiellement clôturé les Jeux Olympiques de Paris 2024 avec les mots traditionnels, trois heures après le début des célébrations finales. Il a rendu hommage à l’esprit incomparable de ces jeux, baptisés « sensationnels » depuis leur ouverture. Le haut responsable du mouvement Olympique, qui abandonnera son rôle en juin 2025 après un mandat de douze ans, a commenté qu’il s’agissait de Jeux ‘Seine-sationnels’, du début à la fin.
Le transfert du drapeau olympique entre les maires des deux grandes villes – Anne Hidalgo pour Paris et Karen Bass pour Los Angeles – a eu lieu, accompagné de l’hymne national américain, interprété par la chanteuse américaine H.E.R. Dans un geste symbolique, l’acteur Tom Cruise, célèbre pour ses rôles dans Mission Impossible, a été le lien entre Paris-2024 et Los Angeles-2028.
Il est descendu en rappel du toit du Stade de France, a récupéré le drapeau aux cinq anneaux, puis est monté à moto et s’est envolé dans un avion pour une séquence capturée sur vidéo, parachutant au-dessus de la Californie. De là, un mini-concert a été retransmis depuis la plage de Long Beach, avec des performances de Red Hot Chili Peppers, Billie Eilish et les rappeurs Dr Dre et Snoop Dogg, qui avait été la mascotte des Jeux de Paris pendant deux semaines et était maintenant de retour sur la côte ouest des États-Unis.
Pour finir, la chanteuse française Yseult a livré une performante émouvante avec une rendition de « My Way », accompagnée par un magnifique feu d’artifice marquant ses derniers accords, tandis que la flamme olympique s’éteignait.