La competition d’athlétisme qui se déroule souvent sur un trajet droit de 100 mètres, ponctué de dix obstacles de 83,8 centimètres et qui peut être parcouru en un peu plus de 12 secondes, a permis à la France d’échapper à une défaite totale lors de ses Jeux Olympiques à domicile, qui étaient imprévisibles et difficiles.
Cyréna Samba-Mayela, une athlète de haies de 23 ans a joué un rôle crucial dans cette réalisation. Bien qu’elle ait contribué à sauver l’honneur de son pays, elle avait des motivations plus personnelles pour participer à cette compétition sachant les nombreux sacrifices qu’elle a du faire. Le samedi 10 août, Cyréna a couru de manière exceptionnelle et réussi à remporter une médaille d’argent olympique. Cependant, par une marge infime de un centième de seconde, elle s’est inclinée devant l’Américaine Masai Russell, avec un temps de 12,34 secondes contre 12,33 pour son adversaire. Cyréna a exprimé sa fierté d’avoir pu représenter la France lors de cette compétition et a affirmé que cette médaille était aussi précieuse qu’une médaille d’or pour elle.
Quelques instants avant le début de sa course, Samba-Mayela a répété une dernière fois ses mouvements et s’est motivée pour cette ultime épreuve. Elle était entourée de concurrentes redoutables, dont certaines avaient un meilleur record personnel qu’elle, même pour la championne d’Europe en titre qui avait battu le record de France en juin à Rome. Toutes ces athlètes étaient des coureuses de haies très rapides.
Lorsque son nom est annoncé, Samba-Mayela adopte une posture confiante et envoie des baisers à l’audience. Elle affiche un sourire tandis que l’enthousiasme du public semble ne pas l’affecter, contrairement à certains de ses pairs français. Au point de départ, elle attache ses cheveux et prend position dans l’allée numéro 2, indiquant qu’elle n’a pas accédé à cette finale grâce à l’un des meilleurs temps. Les lunettes singulières qu’elle arborait pour la première fois en demi-finales, pour « des problèmes de maquillage », n’étaient plus présentes sur son visage, remplacées par une concentration intense.
Elle s’écroule en pleurs.
La championne du monde en salle 2022 (vice-championne du monde cette année) se jette dans la course parmi les premières. Rapidement, elle dépasse la Néerlandaise Nadine Visser à sa droite, et semble rattraper toutes ses adversaires. On espère qu’elle l’emportera, mais la course est disputée et une photo finish est nécessaire pour trancher entre elle, Russel et la Portoricaine Jasmine Camacho-Quinn, sa partenaire d’entraînement en Floride.
L’écran géant du Stade de France affiche le verdict : elle est deuxième. Cyréna Samba-Mayela s’effondre sur la piste en larmes, comme si le choc était trop fort. Camacho-Quinn la réconforte et la félicite simultanément. La française s’empare du drapeau tricolore et entreprend son tour d’honneur.
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