Le dimanche 11 août, à partir de 21 heures, le Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) deviendra le théâtre d’une cérémonie de clôture des Jeux Olympiques spectaculaire, imaginée par le metteur en scène Thomas Jolly. Intitulée « Records », la performance occupera les 2 800 m2 du stade et mélangeront des éléments du passé et des visions futuristes à la Mad Max. La majorité de l’équipe collaborant pour ce projet est la même qui a travaillé pour la cérémonie d’ouverture, incluant Maud Le Pladec, directrice de la danse, Victor Le Masne, compositeur et directeur musical, et Daphné Bürki, directrice de stylisme pour les costumes.
La star de cinéma Tom Cruise devrait faire une apparition sur le toit du stade, où il est prévu qu’il accomplisse une cascade. Il aura également l’honneur de transmettre le drapeau olympique entre Paris et les États-Unis. Cette présentation comprendra des vidéos filmées des deux côtés de l’Atlantique, une bande sonore des musiciens de la French Touch Air et Phoenix, ainsi que la présence de célébrités surprises, comme la chanteuse américaine Billie Eilish ou le groupe Red Hot Chili Peppers.
Le vendredi 9 août, lors d’une conférence de presse, Thomas Jolly avait déclaré vouloir « célébrer l’humanité partagée qui vibre chaque jour » depuis le début des jeux le 26 juillet. Le spectacle sera exécuté par 110 artistes dont des danseurs et des acrobates de nombreux pays d’Europe et d’Afrique. Le danseur Arthur Cadre et l’équipe de gymnastique des pompiers de Paris seront sous les projecteurs. Vingt-huit autres personnes, dont deux femmes, dirigées par l’adjudant-chef Benjamin Guy, 42 ans, acrobate aguerri, participeront également au spectacle.
« Nous avons cherché à atteindre les cieux jusqu’à l’espace dans une narration qui présente l’histoire d’un voyageur intergalactique. Ce dernier atterrit dans un stade et y trouve les restes des Jeux Olympiques. Comme Pierre de Coubertin au 19ème siècle, il entreprend de faire revivre ces Jeux Olympiques antiques», a illustré le scénariste Damien Gabriac. Ce personnage, surnommé « le Golden Voyageur », sera vêtu tout en or et luminosité, grâce au talent du jeune designer suisse Kevin Germanier. Le rôle sera interprété par l’artiste français Arthur Cadre. A 32 ans, expert en danse breakdance, artiste de cirque, metteur en scène et architecte, il est la star du scénario. Une partie du spectacle se déroulera en hauteur, avec plusieurs performances effectuées « sans protection à une grande hauteur, » selon le chorégraphe Kevin Vivès.
Les tenues, spécialement conçues pour cette « grande fresque futuriste », ont été fabriquées entièrement à partir de matériaux recyclés par Kevin Germanier, à l’exception des costumes des vedettes conçus par le sponsor Dior. Les vêtements seront de couleurs dorées, noires et pailletées. L’orchestre symphonique Divertimento, en collaboration avec les enfants de la maîtrise de Fontainebleau, assurera l’accompagnement musical du spectacle.
Tous les participants ont répété la nuit dans le Stade de France, pendant les moments de répit des athlètes. Ils ont effectué leurs répétitions pour le spectacle de clôture une semaine avant le grand jour. Plus courte que la cérémonie d’ouverture qui a commencé à 19 h 30 pour se conclure vers 23 h 30 le vendredi 26 juillet, la cérémonie de clôture débutera avec le retour des athlètes au stade, suivi d’un spectacle de quarante minutes qui se terminera en musique. »
Les discours suivront ensuite et le relais passera à Los Angeles, la ville qui accueillera les prochains Jeux d’été en 2028, accompagné d’un « hymne fusionnant la France et les États-Unis », d’après le directeur artistique des cérémonies. L’événement s’achèvera par un « final touchant » vers 23h30. D’autres moments mémorables comprennent l’extinction du chaudron et de la flamme olympiques.
La cérémonie d’ouverture, qui célébrait la diversité, a été l’objet de controverses et Thomas Jolly, ainsi que plusieurs artistes associés, ont été ciblés par des campagnes de cyber-harcèlement, condamnées par les organisateurs et le président Emmanuel Macron. Une enquête est en cours sur ces questions. Depuis, ils sont placés sous protection sécuritaire. En dépit de ces réactions, « nous avons maintenu cette cérémonie telle que nous l’avions conçue », a affirmé Thomas Jolly, « Toutes nos libertés [créatives] ont été respectées ».
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