Trois décennies après les Jeux Olympiques de 1992 à Barcelone, l’équipe de basketball masculine américaine continue de susciter une grande admiration. Les joueurs vedettes LeBron James, 39 ans, et le talentueux tireur Stephen Curry, étaient parmi les sportifs les plus attendus aux jeux de Paris en 2024. Depuis leur déplacement en Eurostar de Londres, où ils ont joué un match amical, jusqu’à leurs jeux à Villeneuve-d’Ascq (Nord) et à Paris, l’équipe américaine est constamment sous l’attention des médias.
Chuck Daly, l’entraineur de l’équipe en 1992, affirmait en 2012 que voyager avec la Dream Team était l’équivalent de voyager avec douze rockstars. Cette déclaration est toujours pertinente en 2024, alors que les actions de ces superstars du basketball sont minutieusement observées et que les fans sont toujours à l’affût pour obtenir un autographe ou une photo.
Avec une avance moyenne de 44 points par match et sans avoir pris un seul temps mort, les États-Unis avaient largement dominé les JO de Barcelone. Leur team de célébrités de la NBA – de Michael Jordan à Magic Johnson, en passant par Larry Bird – avait stupéfié le monde. John Stockton, membre de la Dream Team et meilleur passeur de l’histoire de la NBA, se rappelle qu’il y avait un certain déséquilibre dès le départ, étant donné que leurs adversaires semblaient plus intéressés à obtenir des autographes qu’à les défier sur le terrain. Il admet avant les Jeux de Paris: « Nous avons eu un impact considérable sur le monde ».
Il se souvient des jeux plus vifs d’Atlanta en 1996, où il a participé. « Tous voulaient avoir une chance de nous vaincre », explique-t-il. Pour l’équipe française, ce sera l’objectif en 2024, lorsque ils affronteront Team USA, dans la finale de « leurs » Jeux Olympiques (21h30), le samedi 10 août. Ce tournoi est considéré comme le plus compétitif de l’histoire. Les États-Unis n’ont réussi à battre la Serbie que dans les derniers moments de la demi-finale (95-91).
Sur document, l’équipe de LeBron James, surnommée « Les Avengers » – en référence aux films où tous les super-héros se rassemblent pour sauver le monde – semble être les successeurs de l’équipe de 1992. «La Dream Team est intemporelle. Je ne crois pas qu’une comparaison sera possible un jour, car son impact sur le monde a été énorme », estime John Stockton. « Nous avons accompli quelque chose d’assez unique, car tout le monde s’est rassemblé. Nous étions des ambassadeurs des États-Unis, pas seulement des joueurs de basket. »
À une époque où la NBA n’était pas aussi internationale qu’aujourd’hui, l’équipe a servi d’accélérateur pour la ligue nord-américaine sur le plan international. « Je me suis seulement concentré sur ma performance sportive : ce que je mange, ce que je porte et comment je me prépare et joue », se souvient Stockton, qui est assez réservé. « D’autres ont choisi une vie plus complexe, rempli de glamour et d’argent. »
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