La rencontre attendue en finale entre les anciennes souveraines américaines du football, dont le dernier titre international remonte à 2019, et leurs héritières espagnoles, actuelles championnes du monde, ne se produira pas. En effet, l’équipe brésilienne, une véritable surprise, a bouleversé les attentes lors du tournoi olympique à Paris.
Le samedi 10 août, au Parc des Princes, le Brésil et les États-Unis s’affrontent en finale des Jeux Olympiques pour la troisième fois en huit éditions. Le football féminin a vu le jour aux Jeux seulement en 1996 à Atlanta. Lors des deux précédentes finales entre ces équipes, en 2004 et 2008, les Américaines ont à peine remporté à chaque reprise, après les temps supplémentaires : 2-1 à Athènes et 1-0 à Pékin.
Véritable icône du football mondial, la Brésilienne Marta, qui a été suspendue lors des quarts de finale contre la France et des demi-finales face à l’Espagne, était présente lors de ces deux précédentes finales perdues par son équipe, l’équipe sud-américaine. À 38 ans, elle tentera d’offrir une performance technique remarquable et un premier titre international à son équipe, qui a déjà remporté huit fois la Copa America et a également perdu la finale de la Coupe du Monde en 2007. L’ancienne joueuse la plus douée du monde a déclaré qu’il s’agissait de sa dernière compétition internationale majeure.
Périple agité.
L’équipe de football féminin du Brésil a connu un parcours tumultueux. Se situant en troisième position dans leur groupe, après l’Espagne et le Japon, les joueuses brésiliennes ont démontré une résilience et une détermination lors de leur quart de finale contre l’équipe française le samedi 3 août à Nantes, gagnant 1-0 dans les derniers instants du match face aux joueuses d’Hervé Renard. Le style de jeu rude de l’équipe a laissé un goût amer au sélectionneur français. « Le football n’a pas gagné », avait-il déclaré.
Prouvant leur valeur, le Brésil a réussi un exploit encore plus remarquable en demi-finale, écartant les championnes du monde en titre de l’Espagne. Les Brésiliennes ont pris un avantage de trois buts avant de gagner 4-2 contre une équipe espagnole dénaturée, qui a commis de nombreuses erreurs défensives, y compris une de leur gardienne Cata Coll qui a effectué un dégagement sur sa défenseure Irene Paredes lors du premier but brésilien.
Marta, l’arme offensive préférée du Brésil, fera son retour, mais le véritable atout sera Gabi Portilho de Corinthians de Sao Paulo. Elle a marqué le but victorieux contre la France et aussi le deuxième but contre l’Espagne.
Dans le même temps, l’équipe américaine a prouvé sa solidité lors des quarts de finale et demi-finale en écartant respectivement le Japon et l’Allemagne par un score serré de 1-0. Au cours de la phase de groupes, les Américaines ont démontré une puissance offensive impressionnante en marquant neuf buts en trois matchs contre la Zambie, l’Allemagne et l’Australie. Mallory Swanson, Sophia Smith et Trinity Rodman, qui est la fille du célèbre joueur de basket Dennis Rodman, sont trois attaquantes de choc chacune ayant marqué trois buts.
Sous la direction de l’entraîneuse britannique Emma Hayes, les États-Unis se qualifient de nouveau pour la finale olympique, une première depuis douze ans, depuis leur dernière participation à Londres. En 2016, la performance américaine s’est arrêtée en quart de finale avant de se classer troisième en 2021. Un résultat presque insultant pour le pays champion du monde de football féminin, qui est le grand favori pour le tournoi à Paris.
Quant au Brésil, il se trouve encore une fois en position d’infériorité. Cependant, ils sont conscients que leur possible succès repose sur une stratégie tactique. « Nous avons prouvé au monde que nous possédons une équipe jeune et habile sur le plan tactique » a déclaré leur entraîneur, Arthur Elias, et ajoute : « Nous allons intensifier notre préparation stratégique face aux États-Unis. » Un triomphe brésilien serait l’un des exploits les plus marquants de ces Jeux Olympiques en matière de sports d’équipe.
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