Le 10 août dernier, à la place de la Concorde, le public a pu apprécier des performances dynamiques dans la sphère du breaking, avec la présence de rythmes de Know the Ledge (Eric B & Rakim), Get Up, Get Into It, Get Involved ! (James Brown) et The Mexican (Babe Ruth), tous remixés pour pimenter les mouvements des danseurs. Le clou de la journée a été la performance de Danis Civil, alias B-boy Dany Dann, un danseur français qui a conquis l’auditoire et a remporté la médaille d’argent, le premier et le dernier honneur pour le breaking, un sport éphémère dont l’apogée était aussi sa fin car il ne figurera plus au programme des prochains Jeux Olympiques à Paris.
Dans cette bataille sonore organisée par les DJ’s Plash One et Fleg, l’importance de leurs fonctions dans le breaking a été soulignée. Le public était ravi de voir le danseur de 35 ans porter fièrement sa médaille, après une finale difficile et contre un adversaire canadien, B-boy Phil Wizard, qui a dominé l’ensemble du concours, y compris la finale, remportée trois rounds à zéro.
Cette compétition a prouvé que « tout est possible », selon les mots du danseur né en Guyane, qui s’exprimait en anglais devant une chaîne de télévision japonaise démontrant un engouement pour les sports de rue (skateboard, etc.), à l’image du nombre impressionnant de leurs trophées.
La victoire de Dany Dann était très attendue, et pas uniquement pour son impact sur le tableau des médailles. Elle offre aussi une occasion de mettre davantage en lumière le monde du breaking, qui a déjà trouvé sa place dans les gymnases municipaux, certains théâtres publics et le domaine publicitaire.
Pour l’élite sportive, les défis étaient nombreux, en particulier avec un bassin réduit de participants autorisés – moins de 5 000 pour tout le pays. La récompense va donc soutenir les volontaires qui sont le pilier du sport. « Pour l’art, le break, je suis ravi! », a exprimé le danseur après le match.
Les autorités sportives ont facilité l’intégration des membres de l’équipe française à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) et à ses ressources techniques, leur permettant ainsi de s’améliorer et de bénéficier de l’accompagnement de divers instructeurs.
Dany Dann admet volontiers que c’est en passant du temps avec sa famille et ses amis qu’il travaille sur sa mentalité, malgré le fait que l’aspect psychologique joue un rôle crucial dans un événement qui dure six heures. « J’ai analysé tous mes concurrents, mais je crains le plus moi-même. Autant je peux créer de l’excitation, autant je peux la dissiper en un instant », avait-il déclaré avant le début des Jeux.
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