Emmanuel Macron, le président français, est réapparu au Stade de France le 10 juin pour la première fois depuis le triomphe de l’équipe nationale de rugby à VII, conduite par Antoine Dupont, le 27 juillet. Après cette date, Macron avait fait le déplacement vers diverses installations olympiques pour applaudir ou offrir son soutien aux sportifs français, selon leur performance. Cependant, le Stade de France n’avait plus eu la visite du premier homme d’État depuis un certain temps. Même au cours de la deuxième semaine des Jeux Olympiques, où le stade et l’athlétisme étaient au cœur des compétitions, Macron n’y est pas revenu. La cause de cette absence pourrait être la sécheresse de médailles pour la France à Saint-Denis ; aucune victoire pour le pays hôte après neuf jours de jeux.
Cependant, Macron a fait son retour pour suivre de près la performance de Cyréna Samba-Mayela, une jeune athlète de 23 ans, mesurant 1,65 mètres, originaire de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). En décrochant la médaille d’argent sur le 100 m haies avec une mince différence d’un centième derrière l’or, elle a sauvé l’honneur de l’athlétisme français. Il n’y avait eu aucun gain pour cette discipline depuis les JO de Sydney, en 2000.
Cet exploit a évité à la France de se joindre à la Corée du Sud de 1988 et la Belgique de 1920, deux des rares pays hôtes à n’avoir remporté aucune médaille dans l’athlétisme lors des jeux qu’ils ont organisés. Il faut noter que depuis les années 1950, le nombre de médailles glanées par la France en athlétisme aux JO était habituellement un à trois, sauf quelques exceptions notables comme en 2016 à Rio (trois médailles d’argent, trois de bronze) et en 1996 à Atlanta (trois d’or, une de bronze).
Le simple fait d’obtenir une seule médaille a procuré un immense plaisir au public du Stade de France, qui ne demandait rien de plus que de pouvoir célébrer une performance, plutôt que de crier dans le vide. Cela a aussi instillé une plus grande compassion envers l’équipe junior française, dont beaucoup de membres ont moins de 25 ans et dont le visage public est maintenant Cyréna Samba-Mayela.
Cependant, une médaille ne suffit pas pour Romain Barras, directeur de la haute performance à la Fédération Française d’Athlétisme, qui considère que le bilan de ces Jeux est décevant.
Après une déception à Tokyo en 2021 où seule la médaille d’argent de Kevin Mayer en décathlon avait maintenu l’honneur, l’athlétisme français a dû se réinventer. Une nouvelle génération d’athlètes est apparue, qui s’est distinguée aux championnats d’Europe à Rome en juin dernier.
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