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10 août 2024 4 h 06 min

« Karlos Nasar domine haltérophilie 2024 »

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L’un des points d’intérêt des Jeux Olympiques est de découvrir des athlètes qui sont célèbres dans leur discipline, souvent peu médiatisée, et leur nation mais qui restent inconnus au-delà de leurs frontières. C’est le cas du Bulgare Karlos Nasar. Pour les trois dernières années, il est devenu le sujet principal des discussions dans le monde de l’haltérophilie, considéré comme un prodige pour sa précocité et sa force.

À l’âge de seulement 17 ans, il a remporté son premier championnat du monde chez les adultes en 2021, et a brisé le record du monde du clean and jerk, une des deux techniques de l’haltérophilie, dans la catégorie des moins de 81 kg.

Il a dû attendre jusqu’à ses 20 ans pour remporter le titre de champion olympique des moins de 89 kg, le vendredi 9 août, à Paris Sud Arena, devant une foule de supporters bulgares, dont le Premier ministre, Dimitar Glavtchev, et l’ancien Ballon d’Or, Hristo Stoïtchkov.

Sur l’aire de compétition, Karlos Nasar affiche une assurance et un détachement affable, démontrant sa confiance en ses capacités, et interagissant joyeusement avec les spectateurs. Il a battu tous les concurrents et établi deux nouveaux records mondiaux dans sa catégorie, à l’épaulé-jeté (224 kg) et au total olympique (404 kg), dans seulement cinq tentatives sur six. Son adversaire le plus proche, le Colombien Yeison Lopez, a soulevé quatorze kilogrammes de moins.

Nasar, le nouveau visage de l’haltérophilie, est né à Paris.

Selon les experts, bien qu’il ne soit pas nécessairement le plus fort, l’efficacité de son mouvement de genoux pour soulever des poids est sans pareil. Avec lui, l’haltérophilie en Bulgarie fait un retour mémorable sur la scène mondiale après une longue période d’influence significative qui a culminé avec leur dernier titre aux Jeux d’Athènes en 2004. Suite à une série d’incidents de dopage, l’haltérophilie bulgare a été forcée de se retirer des Jeux de Pékin de 2008 et a été interdite pour les Jeux de Rio de 2016.

Karlos Nasar n’a jamais été testé positif au dopage, mais en Juillet 2022, il s’est retrouvé au centre d’un embarras. Conduisant sans permis et en état d’ivresse dans la station balnéaire de Pomorié en Bulgarie, il a omis de s’arrêter lors d’un contrôle de police. Après une chasse à l’homme d’environ vingt kilomètres, il a été appréhendé.

Il a finalement admis avoir consommé des amphétamines et des méthamphétamines, des substances reconnues pour être utilisées dans le dopage, le jour de l’incident. Cependant, il n’a pas été suspendu par les autorités sportives, faute de tests de dépistage appropriés. Le jeune homme a plaidé coupable et s’est excusé devant le tribunal, qui l’a condamné à sept mois de prison avec sursis, trois ans de probation et une amende de 450 levas (230 euros).

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