Le mardi 30 juillet, l’épreuve de dressage sur le site olympique de Versailles a été abruptement interrompue par la juge danoise Susanne Baarup. Alors que l’Américain Marcus Orlob et sa jument Jane effectuaient leur deuxième pirouette, une cloche a retenti, signalant l’arrêt immédiat de leur performance et leur élimination. La juge avait remarqué quelques traces de sang sur l’une des pattes arrières de la jument, juste au-dessus de son sabot. Il s’agissait en réalité d’une égratignure superficielle causée par Jane elle-même après être entrée dans la piste sablonneuse, perturbée par les applaudissements de la foule, elle avait fait un mouvement de recul.
Malgré les critiques sur les médias sociaux, Susanne Baarup n’a pas mal géré la situation. En fait, elle respectait strictement les directives récemment instaurées en 2023 par la Fédération internationale d’équitation (FIE) qui stipulent qu’en cas de saignement de l’équidé, le concours doit être immédiatement arrêté. Marcus Orlob, pour sa part, a accepté la décision sportivement, déclarant sur son Instagram: « Je suis déçu, mais les règles sont les règles. Nous sommes sous les projecteurs du monde et le bien-être du cheval passe avant tout. » Aujourd’hui, Jane se porte parfaitement bien.
La communauté internationale avait les yeux rivés sur le monde, avec de nombreux téléspectateurs s’intéressant à l’action. C’était crucial que les spectacles se déroulent sans accroc, pour éviter une répétition des désastres qui ont eu lieu lors des Jeux Olympiques (JO) de Tokyo en 2021. On se rappelle de cet été où deux incidents avaient créé une forte controverse. Le 4 août, le nez de Kilkenny, le cheval gris appartenant à l’Irlandais Cian O’Connor, avait saigné pendant l’épreuve de saut d’obstacles, et aucun membre du jury n’était intervenu.
Deux jours après, l’allemande Annika Schleu, participante à l’épreuve d’équitation du pentathlon moderne, avait battu Saint Boy, son cheval, avec une cravache et des éperons, juste vingt minutes après l’avoir reçu – ce que stipule le règlement de cette discipline. Les images rapidement devenues virales ont sonné l’alarme dans le monde de l’équitation de haut niveau, qui a été critiqué par les groupes de protection animale et évité par un public outragé. Il y avait même des interrogations concernant la présence de l’équitation aux futurs JO ! Cela donne une idée de l’importance de la réussite des JO de Paris 2024.
En termes d’image, pour l’instant, les choses ont bien tourné. De fait, des cries d’horreur ont été entendus à Versailles le dimanche 28 juillet suite à la chute spectaculaire du cheval portugais Manuel Grave et de son cheval Carat de Bremoy lors de l’épreuve du concours complet, mais finalement, cela s’est avéré plus effrayant que dangereux. Les épreuves équestres se sont terminées le mardi 6 août sans incident majeur, ni protestations de la part des défenseurs des droits des animaux. Toutefois, en 2021, l’association Pour une éthique dans le traitement des animaux avait lancé une pétition en ligne demandant l’exclusion de toutes les compétitions équestres des JO.
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