Dans le monde du football, les scènes finales d’un match de championnat ont une certaine familiarité. La joie de groupe se mêle au désarroi individuel, chacun évitant le regard de l’autre. Les vainqueurs semblent débordés, se serrant mutuellement sans répit, tandis que les perdants cachent leur déception derrière leurs mains. Le vendredi 9 août, une énergie espagnole émanant du banc de réserve a submergé le stade du Parc des Princes. Arnau Tenas, le gardien de but, a facilité le cinquième but de Sergio Camello, assurant leur titre olympique. Un dernier pas, une dernière passe à la main – un geste qui semble presque désuet à une époque où les gardiens optent pour des relances du pied.
Les perdants français ont vite surmonté leur déception. « Cette médaille d’argent pèse lourd, vraiment », a déclaré Alexandre Lacazette, le capitaine et figure paternelle de cette équipe française sous-estimée et inattendue, avec un sourire. Leur objectif était d’éviter l’humiliation de leur performance précédente à Tokyo, où ils n’avaient même pas passé le premier tour.
Les espoirs pour ce tournoi olympique étaient limités : absence de nombreux joueurs, refus de participer par plusieurs clubs, comme l’a souligné leur entraîneur, Thierry Henry. « Je ne vais pas m’engager dans cette discussion. Nous avons fait de notre mieux pour développer une équipe et nous avons lutté jusqu’à la fin. Il y a des règles que je ne dicte pas », a-t-il déclaré, ne souhaitant pas discuter du manque de soutien de certains clubs français.
Les personnes absentes sont constamment critiquées, du moins par leurs employeurs. Cette équipe de Bleus est survenue de l’inattendu et a trébuché juste avant d’atteindre le bonheur parfait. Après être descendus du podium, ils étaient encore pleins de regrets. Malgré cela, le défenseur Adrien Truffert confiait vouloir apprécier sa médaille – le premier honneur pour le football français depuis le triomphe inopiné de la génération Xuereb à Los Angeles en 1984. Lors du rappel de cette finale indescriptible, chaotique, sans la maitrise que les coachs d’aujourd’hui chérissent, ces regrets seront-ils à jamais présents?
Cette équipe de Bleus chaotique mais généreuse, n’a pas de contrôle, elle ne fonctionne que sur leur désir, leur inspiration occasionnelle et leur constante folie. Ils ont été baptisés les « fous » par Thierry Henry pour une raison. Il fallait être fou pour remonter de 1-3 face à une équipe qui peut vous surpasser en l’espace de dix minutes lors de la première mi-temps. Deux buts marqués par Fermin Lopez (18e, 25e), fruit de tactiques agressives, pour rappeler que le football est un jeu sérieux qui requiert planification et patience, avant un coup franc brillant par Baena (28e). Lisez les 57,57% restants de cet article en vous abonnant.
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