Nicolas Batum, dans un geste généreux, a donné à son équipe jusqu’à minuit pour savourer leur réussite après avoir éliminé les champions du monde allemands de la quête de l’or olympique (73-69). « Nous commencerons à nous préparer pour le prochain match à 00:01 », a déclaré le capitaine de l’équipe masculine de basket-ball française, le jeudi 8 août, en quittant le stade de l’Arena Bercy de Paris.
Il est souhaitable que ses coéquipiers aient profité de ce répit pour s’installer confortablement sur un canapé et regarder comment les Aigles serbes ont réussi à dominer l’équipe de rêve américaine.
Dans l’autre demi-finale du tournoi olympique, LeBron James et son équipe ont remporté une victoire in extremis (95-91), sauvés uniquement par la performance exceptionnelle de Stephen Curry (36 points, les deux derniers tout en mâchant son protège-dents, sur des lancers francs).
Ce qui montre aux Français que l’équipe des Avengers de la NBA pourrait être vulnérable. « Tout peut arriver dans un match », est l’un des dictons préférés des sportifs de haut niveau. Il nous permet surtout de rêver à une première victoire olympique.
Renaissance
Cependant, juste avant cela, Captain Batum, 35 ans, a parlé en détail de l’étonnante renaissance des basketteurs français. Ils sont passés d’une teinte de bleu très pâle à un bleu azure presque sans nuage en un rien de temps. « Toute la France nous a botté le derrière », admet l’ailier français. « Vous [les médias], nous, le staff, nous sommes tous impliqués dans cette affaire. »
Un peu auparavant, une défaite décevante contre l’Allemagne (71-85) avait laissé Nicolas Batum et son équipe dans la confusion. « Nous étions tous à terre, il faut le reconnaître, nous n’étions pas au meilleur de notre forme. Cependant, notre entraineur a réussi à nous motiver », a déclaré Nicolas Batum. Lui et Nando [de Colo], ont réussi, par la force des mots, à remobiliser l’équipe. Ces deux vétérans ont su comment réunir tout le monde pour que chacun réfléchisse à la question : « Qu’est-ce qu’on veut vraiment ? » Il était essentiel de leur faire comprendre que les rêves d’un titre olympique ne se réalisent pas facilement. « Tout le monde a récupéré son sang-froid, l’entraîneur a réussi à faire les ajustements nécessaires » et ainsi l’équipe de France a retrouvé son élan, observe Nicolas. Face à la star allemande Dennis Schröder et trois jours après avoir affronté le joueur Canadien Shai Gilgeous-Alexander, il fait encore preuve d’une grande détermination.
Un « entraineur exceptionnel »
La préparation des Bleus en juillet s’était terminée sur une série de cinq défaites, ce qui a alimenté un débat sur le meilleur équilibre entre la défense et l’attaque. Evan Fournier, à l’origine du débat, a admis jeudi que son entraineur, Vincent Collet, avait donné une « brillante démonstration » contre l’Allemagne. Pour le reste des détails, l’accès est réservé aux abonnés.
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