Le breaking va briller comme une étoile filante aux Jeux Olympiques de Paris. Il promet un instant de pure éblouissement dans l’arène de la Concorde, où les danseurs, hommes et femmes, se produiront le vendredi 9 et le samedi 10 août pour l’amour de l’olympisme et de la culture hip-hop. L’ambiance sera festive, aux rythmes des breaks mixés par un DJ, captivant des milliers de spectateurs assis dans les tribunes d’un parc urbain, déjà électrisé par l’excitation des Jeux depuis deux semaines. Pourtant, le breaking vivra à Paris ses premiers et ses derniers moments en tant que sport olympique, marquant à la fois son émergence et sa disparition, son apogée et son déclin, une première et une dernière clapper pour un sport qui ne sera plus présent aux JO de Los Angeles en 2028.
Pour comprendre les origines du breaking, il faut remonter aux années 1970 dans le Bronx, à New York, là où le hip-hop a vu le jour. Kool Herc, un DJ qui est devenu une légende, faisait danser en jouant seulement du rythme et des percussions, encore et encore, en voyant le bonheur des jeunes gens devant lui. De ces « breaks » sont nés les breakdancers, connus sous le nom de « B-boys » pour les hommes et de « B-girls » pour les femmes, tirant leurs noms de ces rythmes joués en boucle.
Selon François Gautret, un danseur qui a également travaillé comme conservateur pour plusieurs expositions de hip-hop à Paris, la breakdance est née dans les rues sans règles officielles. Elle est inspirée par diverses cultures populaires et mondiales, et la danse continue d’évoluer avec une fusion de styles comme les danses latines, les arts martiaux, les danses tribales et indiennes, la salsa et même les mouvements de boxe. En parlant de cette diversité, Gautret nous rappelle que le breakdance s’est développé dans des conditions difficiles où l’argent était serré, ce qui a influencé certains aspects du mouvement. Par exemple, pour préserver les chaussures coûteuses, de nombreux danseurs ont choisi de danser principalement sur leurs mains, ce qui a finalement contribué à rendre la danse de plus en plus aérienne. Aujourd’hui, Gautret décrit les danseurs de breakdance comme des « hommes et des femmes volants ». Le cinéma a joué un rôle majeur dans la popularisation de cette danse unique. Des films comme Wild Style et Beat Street ont introduit l’art du hip-hop au grand public. Cette danse est souvent pratiquée en cercles dans des lieux publics comme les pieds des immeubles, où les danseurs se réunissent pour montrer leurs compétences et se critiquer. Le reste de cet article est réservé aux abonnés.
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