Le disc jockey du stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d’Ascq a dû attendre un peu pour recevoir sa rémunération jeudi 8 août. En effet, l’équipe féminine de handball française a dû lutter dix minutes supplémentaires dans une prolongation avant de vaincre les Suédoises avec une avance de trois points (31-28). Les Scandinaves, ayant mené le match pendant 59 minutes, avaient espéré prendre leur revanche sur les Françaises qu’elles n’ont pas réussi à vaincre depuis l’Euro 2014.
Tout au long du match, les 36 000 spectateurs ont montré leur soutien indéfectible, influençant grandement ce triomphe difficilement acquis. Olivier Krumbholz, le sélectionneur de l’équipe française, a plus tard déclaré : « Nous n’étions pas seulement sept sur le terrain, nous étions huit à la fin du match. Le scénario de notre victoire était extraordinaire, d’autant plus face à notre public. On ne pourrait pas demander mieux ! »
Cette victoire n’aurait pas été possible sans la performance impresionnante de Laura Glauser et Hatadou Sako, les gardiennes de l’équipe française. Elles ont empêché leur équipe de succomber à la défaite. Hatadou Sako, en particulier, avec ses statistiques notables (huit arrêts sur quinze tentatives, soit une efficacité de 53%) a réussi à bloquer plusieurs penalties en fin de match. La rivalité entre elle et la vétérane et grande gardienne suédoise, Johanna Bundsen, dont 37% des arrêts ont perturbé les attaquantes françaises, était un point fort du match.
« Qu’est-ce qui définit une qualification pour une finale olympique ? Revenons en arrière, revivons ce suspense : il reste 43 secondes dans le temps réglementaire et la Suède mène par un but (24-25). C’est à ce moment que l’entraîneur français utilise son dernier temps mort.
Sans hésitation, Olivier Krumbholz décide de remplacer la gardienne Hatadou Sako par Sarah Bouktit pour finir le match en avantage numérique. Avec Pauletta Foppa, l’autre pivot, la jeune joueuse de Metz (21 ans) va concentrer la défense adverse. Le plan est simple : au moins une attaquante française sera libre. L’entraîneur choisit la demi-centre Méline Nocandy, surnommée « Mémé », pour être l’arme secrète.
Le match reprend : 30 secondes restent quand la joueuse française tente de s’infiltrer, mais elle est placée au sol par une Suédoise. Méline Nocandy, Léna Grandveau et Tamara Horacek passent rapidement la balle pendant une dizaine de secondes, et c’est finalement Horacek, la meilleure marqueuse des Bleues dans le tournoi olympique, qui égalise avec un tir puissant des neuf mètres, en suspension, à treize secondes de la fin du match.
Le score est désormais de 25-25.
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