Catégories: Sport
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8 août 2024 3 h 09 min

« Médaille bronze, inachevée pour Ravet »

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La première journée des compétitions de taekwondo qui a eu lieu au Grand Palais le mercredi 7 août n’a pas forcément fait bonne impression en tant que sport olympique depuis 2000. Cyrian Ravet, le jeune français a remporté la médaille de bronze de la catégorie de moins de 58 kg sans même combattre. Ce scénario est dû à l’annulation de son adversaire, Vito Dell’Aquila, l’olympien italien, qui s’est blessé aux adducteurs plus tôt dans la journée.

En outre, lors de la finale de la même catégorie, Gashim Magomedov de l’Azerbaïdjan s’est blessé à la jambe dès le premier round, faisant de son match contre le sud-coréen Park Tae-joon, une lutte unilatérale. Magomedov a fini par quitter le terrain, boiteux et soutenu par son coach. Cyrian Ravet a exprimé sa déception en disant qu’il aurait aimé affronter l’Italien, car il se considère comme un combattant.

Cette médaille possède une importance pour le taekwondo français, représentant la première médaille masculine obtenue en 20 ans et rappelant le vénérable champion, Pascal Gentil. Malgré tout, les dirigeants de la discipline ont admis qu’ils espéraient décrocher une médaille d’or olympique à Paris. Bien que les taekwondoïstes français soient souvent sacrés, ils n’ont jamais remporté le titre olympique.

A l’âge de 21 ans, Cyrian Ravet n’était pas satisfait de sa médaille de bronze : « Mon objectif était l’or. Ce n’est que le commencement, et la fin sera encore plus magnifique. » L’avenir de ce jeune homme originaire de Lyon semble brillant. Il a déjà remporté trois titres de champion d’Europe (le premier à l’âge de 17 ans) et a certainement progressé au Grand Palais. Il a d’abord vaincu le vice-champion du monde russe Georgii Gurtsiev, qui se présentait sous une bannière neutre, puis a été le seul à gagner un round contre le futur champion olympique lors d’un quart de finale très serré.
Ce qui a suivi a été une évidence : il a dominé la finale de repêchage face au vénézuélien Yohandri Granado, qui n’a pas réussi à le frapper une seule fois, puis l’annonce du retrait de son adversaire italien. « Nous l’avons su avant le match contre le vénézuélien, mais nous ne lui avons rien dit pour qu’il reste concentré », a déclaré Patrick Rosso, le directeur technique national. Cyrian Ravet avait raison lorsqu’il disait au printemps que « tout peut arriver le jour des jeux ».
Malgré la présence d’environ 8 000 spectateurs, inhabituelle pour un pratiquant de taekwondo, le jeune homme semblait parfaitement détendu, abordant chaque match d’une manière légèrement désinvolte, comme s’il n’était pas du tout affecté par l’événement. « En réalité, j’étais dans ma bulle et c’est ce qui m’a nui contre le Coréen, a-t-il analysé sur le vif. J’aurais dû être plus ouvert, m’appuyer davantage sur l’énergie du public, ça m’a coûté le match. »

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