Est-ce que les moments mémorables dans le sport sont définis par la performance exceptionnelle ou par les défis rencontrés pour gagner ? En finale masculine, Armand Duplantis, pour sa part, a laissé une impression indélébile en établissant un nouveau record mondial, réussissant à surclasser facilement des adversaires qui n’étaient pas à la hauteur de son talent. Cependant, le mercredi 7 août, une compétition féminine très disputée et pleine d’émotion a eu lieu au Stade de France en saut à la perche.
Cinq compétitrices se tenaient dans un écart très restreint, de seulement cinq centimètres, selon les récapitulatifs de l’année. Trois d’entre elles se sont distinguées lors de cette finale olympique palpitante : l’Australienne Nina Kennedy (4,90 m), l’Américaine Katie Moon (4,85 m), championne olympique à Tokyo en 2021, et la Canadienne Alysha Newman, qui a établi un nouveau record canadien pour décrocher une médaille de bronze (4,85 m).
Il y a un peu plus d’un an, Kennedy et Moon s’étaient partagé l’or mondial à Budapest, après une finale mémorable qui s’est terminée sur une égalité parfaite à 4,90 m. Les deux athlètes avaient alors décidé de mettre fin à leur compétition. Cependant, à Saint-Denis, pas de courtoisie entre ces championnes. Nina Kennedy a sauté le plus haut, seule à 4,90 m.
Déjà talentueuse à un jeune âge, cette athlète de 27 ans originaire de l’État de Western Australia a atteint la plus haute marche du podium, réalisant une performance similaire à celle de son compatriote Steven Hooker, qui avait été couronné en 2008 à Pékin. Katie Moon n’a pas réussi à défendre son titre et laisse la Russe Yelena Isinbayeva comme la seule double championne olympique de cette discipline.
L’inspiration de la récente championne olympique vient du bouleversement créé par le succès olympique de Hooker. À cette époque, Hooker se préparait dans la capitale de son état, Perth, sous la direction de l’entraîneur Alex Parnov, ancien soviétique devenu un « Aussie ». Avec le succès de Hooker, le saut à la perche australien a trouvé un nouveau héros que les jeunes pouvaient admirer, Nancy Kennedy a confié à ESPN.
Six mois après, à l’âge de 11 ans, on lui demande de se soumettre à un test de recrutement pour les futurs perchistes. Cette sportive multidisciplinaire – sprint, saut en longueur, netball, tennis et gymnastique – est sélectionnée parmi trente candidates. Son rêve olympique commence : « J’ai toujours voulu participer, peu importe dans quelle discipline ». Son rêve se poursuit finalement avec un saut à la perche.
Son talent se révèle tôt. À 14 ans, elle arrive deuxième aux championnats d’Australie senior. Quatre ans après, elle rejoint l’équipe nationale pour les championnats du monde de Pékin en 2015. La pression est trop intense pour la jeune sportive, qui ne parvient pas à se qualifier pour les JO 2016. Des années difficiles s’ensuivent, où elle perd sa motivation pour l’entraînement. Elle est incapable de sauter pendant un mois entier.
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