Dès le coup d’envoi des Jeux Olympiques le 26 juillet, la lumière a brillé sur eux. Tony Estanguet, le président du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 (Cojop), a exprimé sa gratitude aux 45 000 volontaires issus des 101 départements français et de 155 pays. Il a reconnu que ces volontaires sont des enseignants, des retraités, des infirmiers, des étudiants dans leur vie quotidienne. « Votre enthousiasme va éclairer ces Jeux », a-t-il assuré.
Ces volontaires ont été choisis après une longue procédure de candidature, qui comportait un questionnaire de 180 questions et à laquelle près de 300 000 personnes ont postulé. Ils sont facilement reconnaissables dans les rues de Paris, aux abords des stades ou dans les tribunes, grâce à leur uniforme bleu turquoise et leur chapeau multicolore.
Malgré le fait qu’ils ne sont ni logés ni rémunérés pour leur travail – une réalité qui a suscité des allégations d’emploi déguisé – ils contribuent à l’ambiance festal et légère de la capitale depuis une semaine. Toujours souriants et prêts à aider, ils sont une partie essentielle de l’organisation des JO. Mais comment se passe leur journée typique ?
Avec 53 ans, David Beerlet a entamé sa journée par une inscription en ligne sur un site dédié aux bénévoles, juste une heure avant de commencer sa tâche, comme le font tous les volontaires. Après cela, il a pris un Uber (qui lui a coûté 21 euros) pour se rendre à son poste d’ « équipier d’aire de compétition » pour le triathlon relais mixte. Arrivé à cinq heures du matin sur les Champs-Elysées, toujours vides à cette heure, il n’a pas reçu de café mais plutôt un sandwich végétarien. Portant son gilet de sécurité jaune et son sifflet, il était le responsable pour laisser passer les piétons entre les mouvements des cyclistes. David, originaire de Meuse, est « heureux de participer aux Jeux Olympiques, même si certains impatients tentent toujours de traverser sans attendre ». Bien que son premier jour ne se soit pas déroulé comme prévu – ayant passé des heures assis derrière une barrière en attendant que les cyclistes passent – cette fois, « c’était fantastique! » Dès qu’il obtenait une autorisation via Webex, le portail de communication utilisé par l’équipe, il, qui travaille à la caisse de retraite de Nancy, profitera d’une promenade tandis que sa femme, Véronique, effectuera également ses tâches en tant que volontaire. « Il fait beau, je peux voir les Champs, la coupe à distance… c’est splendide. » Dit-il à 8 heures 30 du matin.
Jean-François Racapé, âgé de 68 ans, se dirige vers un hôtel parisien où, durant les JO, demeure un ministre étranger dont il est l’assistant. Ce retraité et ancien ingénieur a choisi de se porter volontaire pour réaliser le rêve de sa fille, qui était occupée par son travail. Durant une semaine, Jean-François a endossé le rôle singulier d’escorter le ministre ukrainien des sports. Comme tous les « assistants aux dignitaires », il a la responsabilité de programmer tous les trajets de l’officiel, réservant les véhicules via une application dédiée. Bien que la majorité des déplacements soient entre les sites olympiques, le ministre a aussi eu un grand nombre de rendez-vous de nature plus officielle. En moyenne, il est nécessaire pour Jean-François d’organiser cinq déplacements par jour, tout en gérant les changements de programme et les imprévus. Lorsqu’ils arrivent sur un site olympique, il doit alerter le personnel du protocole pour garantir un accueil approprié. Dans les intervalles entre rendez-vous, Jean-François « passe beaucoup de temps à attendre ». Parfois, des surprises agréables lui arrivent, comme lorsqu’il a rencontré l’ancien perchiste Sergueï Bubka à la Maison de l’Ukraine, située dans le parc de La Villette – « c’était mon idole! ».
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