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7 août 2024 11 h 12 min

« France éteint Canada, rejoint carré olympique 2024 »

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Située à l’extérieur de l’Accor Arena, qui a temporairement repris le nom d' »Arena Bercy » lors des Jeux olympiques, au croisement du boulevard et de la rue de Bercy dans le 12e arrondissement de Paris, se trouve une statue de Harley Davidson rendant hommage à Johnny Hallyday. Le murmure des 12 258 spectateurs reprenant les paroles « Il suffira d’une étincelle, d’un rien, d’un geste », sur invitation du DJ n’était pas forcément en lien avec cet hommage, car la chanson ‘Allumer le feu’, un succès du chanteur (1943-2017), est une présence habituelle dans la liste de chansons de tout animateur compétent pour les Paris 2024.

Néanmoins, le mardi 6 août, l’équipe de basketball masculine de France a su « allumer le feu » à sa façon lorsqu’Evan Fournier, souvent critiqué, a brillé comme un maître pyrotechnicien. Son tir de plus de huit mètres à seulement cinquante-cinq secondes de la fin du match a électrisé l’audience et a laissé les Canadiens sans réponse. Les Français, en remportant le match contre l’équipe de Shai Gilgeous-Alexander après une performance aboutie (82-73), ont atteint les demi-finales du tournoi olympique et affronteront l’Allemagne.

Par conséquent, une simple étincelle peut redonner vie aux Bleus. Comme un défibrillateur, leur défaite dévastatrice contre l’Allemagne (71-85), qui conclut une phase de groupes laborieuse, a été complétée par un psychodrame entre Evan Fournier et le sélectionneur Vincent Collet, dont les choix tactiques ont été remis en question. Cependant, cette polémique s’est dissipée dans la victoire et après un voyage de Lille à Paris, où se déroule la fin du tournoi de basket. Comme le déclare le capitaine Nicolas Batum, ils ont « appuyé sur le bouton ‘reset’, car ils ne voulaient pas répéter l’image donnée trois jours auparavant ». Il rappelle les réalisations de son équipe, qui compte des « champions d’Europe, vainqueurs de deux médailles mondiales, et vice-champions olympiques », qui « sont toujours présents ».

Cela assure la continuité de leur état d’esprit. Mardi, ils ressemblaient aux Bleus de 2019, qui s’étaient imposés face aux Américains lors du Mondial en Chine, ou à ceux de la Coupe du Monde 2014, qui avaient battu la Roja espagnole chez elle. Les deux fois, c’était déjà en quarts de finale. « On peut comparer cette victoire à celle de 2014 contre l’Espagne », confirme le sélectionneur tricolore, sur le banc français depuis 2009. Ces équipes, avides de victoire, aiment particulièrement relever des défis de taille.

D’où émane la première apparition d’Isaïa Cordinier sous le maillot bleu.

L’aspiration de Vincent Collet s’est concrétisée le temps d’une soirée. « Notre obsession est d’ériger une défense exceptionnelle », a déclaré le technicien normand au commencement de la préparation olympique. Trois gardiens extérieurs pressionnent les défenseurs, qui n’auront pas d’autre choix que de tomber dans notre embuscade. »
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