Le mardi 6 août, les 27 000 fans présents dans le stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d’Ascq (Nord) auront l’occasion de vivre le « Sako show » lors de la confrontation en quart de finale entre l’équipe féminine de handball de l’Allemagne et la France. Ce spectacle est bien connu des supporters du Metz Handball. A chaque match, après un arrêt remarquable, la gardienne française Hatadou Sako, qui a joué pendant quatre saisons à Metz, se lance dans une célébration passionnée. Elle hurle, galvanise la foule avec ses bras levés.
Sako explique qu’une partie de ses atouts réside dans le fait de pouvoir transmettre une énergie positive à ses coéquipières sur le terrain. Elle dit que le sport doit toujours être associé à la joie et au plaisir. Elle croit fermement qu’un bon climat de jeu contribue à la performance globale de l’équipe. Elle estime que tout le monde n’a pas la chance de gagner sa vie grâce à son passion, donc il faut toujours garder une perspective positive, même en période de difficultés.
Amandine Leynaud, l’entraîneuse des gardiennes de l’équipe de France, dit que Sako est naturellement solaire, à la fois dans la vie et sur le terrain. Elle a besoin d’impliquer le public et c’est sa façon originale de puiser de l’énergie. C’est quelque chose qui lui donne des forces et la nourrit.
Hatadou Sako, avec ses prouesses impressionnantes comme gardienne de but, a réussi à se faire un nom. Alors que son rôle au sein de l’équipe française peut sembler incontesté aujourd’hui, le parcours pour y arriver n’a pas été aisé. Contrairement à de nombreuses joueuses françaises, la femme de 28 ans n’a pas gravi les échelons par le biais d’une académie de formation ou des équipes nationales françaises pour jeunes. En effet, cette joueuse française d’origine malienne a pris une route moins traditionnelle en acceptant une proposition de la fédération sénégalaise. Entre 2015 et 2021, elle a représenté le Sénégal sur la scène internationale en arborant leur maillot vert.
Le destin d’une joueuse de handball peut dépendre de circonstances imprévues. En 2016, Sako aurait pu se diriger vers une tout autre carrière. Quelques mois avant de rejoindre le club de Nice à l’âge de 20 ans, elle a raté l’examen pour devenir infirmière par une marge mince de…0,5 point. À cette époque, la native de Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne) jouait en deuxième division à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), un club qu’elle avait intégré en 2011 à l’âge de 16 ans, alors qu’elle pensait qu’une carrière professionnelle était hors de portée.
Ses premiers mois sur la Côte d’Azur sont difficiles. Éloignée de sa famille basée en région parisienne avec qui elle entretient un lien fort, Sako se retrouve seule et a du mal à comprendre les normes du club de premier division. « Comme beaucoup de joueuses qui quittent leur foyer à un jeune âge, elle a traversé des moments difficiles. Je crois qu’elle n’avait pas anticipé toutes les contraintes de la vie de handballeuse professionnelle », déclare Amandine Leynaud.
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