Un chant a cappella de l’hymne national français a retenti sur la place de la Concorde, tard dans la soirée du 5 août. Il rendait hommage aux presque champions en habits blancs, les basketteurs Français de l’équipe 3×3, qui ont été battus en prolongation par les Pays-Bas (17-18) lors de la finale du tournoi Olympique. Cependant, c’est l’hymne national néerlandais, le Wilhelmus, qui a finalement été joué par le haut-parleur, en l’honneur des quatre athlètes vêtus entièrement d’orange.
Au-delà de 23 heures, lors de la prolongation, les Français étaient toujours présents, aspirant toujours à ce titre que personne ne leur avait garanti. N’étaient-ils pas les survivants qui voulaient « éviter de devenir le vilain petit canard des sports d’équipe français », comme le disait Franck Seguela en janvier, eux qui avaient évité de justesse l’humiliation d’être l’unique équipe collective française non qualifiée pour les Jeux Olympiques à domicile ? En mai, à Debrecen, en Hongrie, un tir de dernière minute les a sauvés de la gêne. Ils participeront également à Paris.
Bien que le basket 3×3 soit un sport d’équipe – joué par des groupes de quatre comme les mousquetaires -, ses règles mettent l’individu avant le groupe, et les statistiques personnelles avant celles de l’équipe.
« C’est une question de détails »
Avant son voyage vers la ville la plus romantique de France, Paris, le joueur hollandais Worthy de Jong était classé troisième au niveau mondial. À 36 ans, cet homme du Suriname avec des coiffures aussi flamboyantes que son style de jeu s’est forgé une place dans l’histoire du basketball 3×3. Son succès surprenant est unique en son genre, car il n’a jamais vraiment brillé en dehors de son pays dans le basket 5×5. Les amateurs du SOM Boulogne-sur-mer du Pas-de-Calais se souviennent à peine de son passage éphémère en Pro B, la deuxième division.
Cependant, au sein de son pays natal, il a réussi à gagner le respect et l’admiration de ses concitoyens, lui attribuant le titre d’ambassadeur de la délégation néerlandaise lors de la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet. Et lors du match du lundi à la Concorde, c’est lui à qui on a confié le tir final. Selon Lucas Dussoulier, portant fièrement sa médaille d’argent, leur défense n’aurait pas pu être meilleure, reconnaissant la beauté du tir « venu de l’espace » de De Jong.
Dans le basket 3×3, où le temps ne s’arrête jamais, les règles sont simples pour les prolongations : la première équipe à marquer deux points après le temps réglementaire remporte le match. Un coup tiré depuis l’équivalent du « ligne des trois points » dans le basketball traditionnel donne deux points.
Jules Rambaut a parfaitement conclu l’issue du match: « Cela se joue à très peu de choses. Le 3×3 peut être magnifique et impitoyable en même temps. » Sur le point de quitter le terrain, Franck Seguela, le leader de l’équipe de France, a exprimé avec émotion son « 3×3 de merde ! » avant de rejoindre ses coéquipiers français pour la célébration.
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