Dennis Schröder n’est pas spécialement alerte le matin. En tant que meneur de l’équipe allemande de basketball, sa lente entrée en quart de finale contre la Grèce le mardi 6 août a été particulièrement perceptible. Jouer un match qui démarre à 11 heures, c’est un défi, comme il l’a admis après que son équipe ait obtenu sa place en demi-finale des Jeux olympiques.
Sa difficulté à s’adapter était évidente sur le terrain de l’Arena Bercy. Pendant un quart du temps, ni le public ni les Grecs n’ont pu voir la performance habituelle du capitaine de l’équipe championne du monde allemande, qui a eu du mal à marquer des points, à faire des passes efficaces et à intercepter le ballon, ce qui est normalement sa spécialité. Cependant, avec le déroulement du temps, son état a changé. À ce stade, il a dû puiser l’énergie en lui, comme il l’a mentionné. Malheureusement pour les Grecs, il a réussi à trouver cette énergie au cours de la pause.
Approchant midi, Dennis Schröder s’est senti plus à l’aise en revenant sur le terrain. Il a repris son poste et son équipe l’a suivi. L’Allemagne a commencé à prendre l’avantage. Tout ce qui restait à faire était de donner le coup de grâce. Avec moins de deux minutes à jouer et quelques secondes pour que la possession soit passée à l’équipe attaquante, l’approche allemande était simple : donner la balle à Dennis, peu importe où il se trouvait.
La possibilité d’un triplé fantastique était à leur portée.
Dans des circonstances normales, le joueur des Brooklyn Nets de la NBA mesure rapidement les forces en présence, cherche une opportunité, un itinéraire vers le panier. Lorsqu’une opportunité se présente, il fonce, le ballon bien logé dans la main droite, le bras gauche tendu en avant pour défendre son avancée. Ensuite, il fait un tir rapproché (un lay-up) ou une passe, de préférence sans regarder son destinataire, comme s’il regardait ailleurs.
Cependant, le mardi 6 août, il s’agissait des quarts de finale des Jeux Olympiques. Les observateurs du monde du basketball l’observent, espérant un éclat de génie. Mais que faire alors qu’il est si loin de l’anneau, à près de dix mètres ? Il faut tenter le tir. Le ballon fait un tour sur lui-même avant de fouetter le filet : trois points supplémentaires pour l’Allemagne, résultant en une victoire facile (76-63).
Pour les supporters allemands de basketball, dont le nombre augmente dans ce pays de foot, l’espoir d’un triple fantastique se renforce jour après jour. Après avoir remporté la médaille de bronze à l’Euro 2022 (chez eux) et le championnat du monde en 2023, les joueurs coachés par le Canadien Gordon Herbert se rapprochent de plus en plus d’une médaille olympique à Paris. En conséquence, ils ne se contentent plus de charmer les foules en Allemagne, ils deviennent une référence.
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